mardi 24 février 2009

Herschel Grynszpan

wikipédia :
Herschel Grynszpan

Herschel Feidel Grynszpan (né le 28 mars 1921 à Hanovre, en Allemagne et décédé probablement entre 1944 et 1945) était un jeune juif polonais qui, en 1938, a assassiné Ernst vom Rath, un secrétaire de l'ambassade d'Allemagne à Paris, élevé au rang de Conseiller par Hitler pour "rendre" le crime plus politique. Cet acte servit de prétexte à Adolf Hitler pour lancer contre les Juifs des opérations de grande envergure qui aboutiront, trois jours plus tard, à la Nuit de cristal.
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Le séjour à Paris
L'oncle Abraham signe à la préfecture de police un certificat d'hébergement par lequel il s'engage à assurer la subsistance de son neveu et à lui apprendre un métier. Au fil des mois, et de l'expiration de son passeport et de ses visas, il se retrouvera interdit de séjour dans quatre pays à la fois : France, Belgique, Pologne, Allemagne.
Chaque semaine Herschel Grynszpan reçoit 30 à 40 francs pour l'aide qu'il donne à l'atelier de confection que mène son oncle. Il participe souvent à des sorties organisées par des groupements sportifs ou par des journaux juifs et sort avec son ami Nathan Kaufman qui habite dans le mème quartier que lui.
Le 11 août 1938 il reçoit un ordre d'expulsion dans les quatre jours. Il oblige son oncle à le loger dans une chambre de bonne au 5e étage du 8, rue Martel.

Jeudi 3 novembre: Herschel reçoit une carte de sa sœur Berta lui apprenant l'expulsion de sa famille vers le camp polonais de Zbąszyn. Une idée l'obsède : venger sa famille.
« Cher Herschel
Tu as certainement entendu parler de notre grand malheur. Je te fais une description de ce qui s'est passé. Jeudi soir, des bruits couraient que tous les Juifs polonais d'une ville avaient été expulsés. Toutefois, nous nous refusions à le croire. Jeudi soir à 21 heures, un schupo est venu chez nous et nous a déclaré que nous devions nous rendre au commissariat de police, en apportant les passeports. Tels que nous étions, nous sommes allés tous ensemble au commissariat de police accompagnés du schupo. Là, presque tout notre quartier se trouvait déjà réuni. Une voiture de la police nous a aussitôt amenés à l'hôtel de ville. Tout le monde a été emmené là-bas. On ne nous avait pas encore dit de quoi il s'agissait mais nous avons vu que ç'en était fini de nous. On a fourré à chacun de nous, dans la main, un ordre d'expulsion. On devait quitter l'Allemagne avant le 29 octobre. On ne nous a plus permis de rentrer chez nous. J'ai supplié qu'on me laisse retourner chez moi, pour chercher au moins quelques objets. Je suis alors partie, accompagnée d'un schupo et j'ai emballé dans une valise les vêtements les plus indispensables. Et c'est tout ce que j'ai sauvé. Nous n'avons pas un pfennig.
Ne pourrais-tu pas nous envoyer quelque chose à Lodz? Baisers de nous tous. Berta »


Vendredi 4 novembre: Il lit les nouvelles qui relatent la situation des Juifs expulsés grace au journal yiddish le "Pariser Haint" que son oncle reçoit.

Samedi 5 novembre: Sa journée est agitée, il tourne et retourne dans sa tête les événements de Zbonszyn. Il veut faire payer les Allemands.

Dimanche 6 novembre: Il reproche à son oncle et à sa tante leur manque de compassion à l'égard de leurs coreligionnaires. L'oncle Abraham se fâche : « Si tu n'es pas content, tu n'as qu'à partir. » Herschel s'en va en claquant la porte malgré les raisonnements de sa belle tante. Il sort avec son ami Nathan, ils se séparent à 19h30. Herschel prend une chambre à l'"Hôtel de Suez", 17 bd de Strasbourg. Sur le registre il donne une fausse identité, celle de Halter, Heinrich.
Il s'enfermera dans sa chambre jusqu'au lendemain.

Lundi 7 novembre: Au petit matin, il écrit une lettre d'adieu à ses parents au dos d'un portrait de lui.
« Mes chers parents, je ne pouvais agir autrement. Que Dieu me pardonne.
Mon coeur saigne lorsque j'entends parler de la tragédie des 12000 Juifs.
Je dois protester pour que le monde entier entende mon cri et cela,
je suis contraint de le faire. Pardonnnez-moi. Herschel »


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il y a là une intéressante description de la montée de la tension et de l'effet déclencheur de l'arrivée d'un jour critique émotionnel car c'est son jour critique émotionnel E22 et veille de jour critique physique P18 que l'intéressé est passé à l'acte et a assassiné le conseiller Ernst vom Rath... et ce jour critique émotionnel démarre la veille comme toujours : c'est probablement la raison de son départ en claquant la porte...

Novembre 1938
Ma 1 I(26)
Me 2 P(12)
Je 3
Ve 4
Sa 5
Di 6
Lu 7 E(22)
Ma 8 P(18)

Me 9 I(1)
Je 10

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