jeudi 8 janvier 2009

il y a 31 ans déjà

cyberpresse.ca :
Publié le 07 janvier 2009
Sherbrooke a vécu un drame comme celui du Saguenay il y a 31 ans.
La Tribune


(Sherbrooke) L'horrible et incompréhensible drame de Saguenay, où une mère est accusée d'avoir tué ses trois enfants, a eu d'une certaine façon son équivalent à Sherbrooke: il y a 31 ans, une jeune mère égorgeait ses trois bambins.

Dans un moment de folie, le 4 janvier 1978, Patricia Rosenstone, 29 ans, mettait cruellement fin à la vie de ses trois enfants âgés de 11 mois à cinq ans, en pourchassant les deux plus vieux dans son appartement de la 13e Avenue avec un couteau de boucherie. La jeune mère avait aussi tenté de s'enlever la vie en se coupant un poignet avant d'appeler à l'aide.

«Si je m'en souviens? Et que malheureusement trop bien. Surtout que son dernier enfant, un garçon aussi, était né à la même date que le mien et allait avoir un an le 22 janvier 1978... C'était une scène affreuse, avec du sang partout. Je me rappelle très bien qu'en rentrant dans l'appartement, il y avait une cage avec deux oiseaux, des colombes. Et bien elles étaient à moitié rouge du sang des enfants», se remémore péniblement le policier à la retraite de la Police de Sherbrooke (le SPS maintenant), Michel Martin.

Bien connu des médias dans les dernières années de sa carrière à titre de relationniste au SPS, le jeune policier occupait depuis un an le poste de technicien en identité judiciaire. Il a été des premiers témoins à se rendre sur place et son baptême du feu l'a marqué à vie. «Ça ne s'oublie pas... La mère avait camouflé les trois petits corps sous un amas de couverture, des petits corps dont la peau était blanche comme neige. On aurait dit des petites poupées de porcelaine», évoque M. Martin.

Aussi, même si le contexte est très différent de ce qui s'est passé à Saguenay au cours des Fêtes 2008, Michel Martin y voit une similitude avec les événements d'il y a trois décennies à Sherbrooke. «Au fond, ça témoigne dans les deux cas d'une immense misère humaine, du même désespoir le plus profond.»

Dans le cas de ce qu'on a appelé l'affaire Rosenstone, le compte-rendu détaillé dans La Tribune de l'époque a permis de reconstituer des faits troublants: s'étant fait retirer la garde de ses enfants en novembre précédent sur une plainte de négligence et parce qu'elle avait «des idées suicidaires et consommait de la drogue et de la boisson», Patricia Rosenstone avait récupéré ses rejetons pour la période des Fêtes à condition de continuer son suivi en clinique externe de psychiatrie et de ne pas laisser seule sa plus vieille de cinq ans s'occuper des deux plus jeunes. Tout a dérapé le 4 janvier 1978 et l'ancien Centre de services sociaux de l'Estrie (l'ancêtre de la DPJ) avait été pointé du doigt mais sans accusation de négligence.

Après une seconde tentative de suicide dans les semaines suivantes (elle s'était fracturée un bras après s'être jetée du troisième étage de l'ancien Sherbrooke Hospital), Patricia Rosenstone était acquittée des accusations de meurtre de ses enfants pour «cause d'aliénation mentale», le 19 avril 1978. Peu de temps après, elle retournait en Floride, d'où elle était originaire.

Si elle a vécu quelque temps à Sherbrooke, c'est que son ex-conjoint en était originaire.

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il semble bien ressortir de cet article qu'il s'agit là d'un drame lié à la période critique septennale des 28 ans dans laquelle est passée l'intéressée au prix de comportements perturbés et de plusieurs tentatives de suicide notamment...

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