jeudi 20 novembre 2008

mémé tueuse

Toulouse : À 72 ans, elle a tué les deux hommes de sa vie


" En avril 2006, Gisèle Vilan a tué son compagnon lors d'une scène de violence. Elle avait déjà tué son premier mari.

Accusé d'avoir tué son compagnon en avril 2006, Gisèle Vilan ici avec son avocat Me Alexandre Parra-Bruguière avait déjà tué son premier mari, en 1982. Photo DDM, Thierry BordasLe visage grave, ses yeux clairs perdus dans le vide, Gisèle Vilan semble plongée dans une profonde réflexion. Comme une dame âgée qui ferait le bilan de sa vie. A 72 ans quoi de plus normal ? Sauf que cette femme, élégante dans sa veste anthracite qui accompagne un tailleur marine, comparaît devant la cour d'assises. Elle est poursuivie pour le meurtre de Dominique Rapiteau, compagnon de vie et de boissons. C'était un soir d'avril 2006 dans le petit appartement de la rue Achille-Viadieu, à Toulouse.

« J'ai pas donné la mort volontairement. J'ai eu peur. Il m'a poussé, je suis tombée. Je me suis dit, ça recommence. J'ai saisi deux couteaux. J'ai frappé. Et c'est tout… » L'accent du nord sonne dans la salle d'assises. Les jurés, très féminins (sept femmes), observent. Après les coups, Gisèle est passée quelques jours pour nourrir le chien. Puis elle a disparu. Elle a été arrêtée mi juin 2006 dans le Nord par les policiers de la Criminelle qui la cherchaient depuis la découverte du corps, un mois plus tôt. Face aux juges, Gisèle ne s'arrête plus. Et comme elle n'entend rien, impossible de la stopper. « Mon concubin ? Pas vraiment. Au début, j'étais venue pour garder le chien. C'était en 2001. Et puis ça s'est bien terminé, il m'a eu comme amante...»

« Il buvait tout le temps »

Curieux couple. Un enfer pour le voisinage… Entre Gisèle qui filait sur ses 70 ans printemps, Dominique, 45 ans et le chien, les soirées sont chaudes. Blanc pour madame, bière ou rouge pour monsieur, aboiements pour la bête. Son maître est passé de l'alcool festif à l'alcool exutoire quand il a perdu son boulot. « Il buvait tout le temps », annonce Gisèle. Elle en oublie son goût immodéré pour les vins blancs. « C'est vrai. Depuis longtemps… »

Un alcoolisme au long cours. Des litres et des litres. A ne plus savoir à quel étage se trouve l'appartement de Dominique. A déambuler nue dans l'immeuble. A uriner sur le paillasson de la voisine qui se plaint « de trop ». La police n'en finit plus de venir et revenir. En pure perte. Cela pourrait être un meurtre sur fond de misère sociale et d'alcool. Un de plus. Seulement Gisèle Vilan n'en est pas à son coup d'essai. En octobre 1982, après vingt-quatre ans de mariage, elle a planté six fois son couteau dans le ventre de son premier mari. Lui aussi buvait sec et cognait dur. Gisèle n'a pas supporté. Les assises du Nord l'ont condamnée à cinq années de prison dont deux années avec sursis. Elle a retrouvé sa liberté. Avant de descendre sur Toulouse et de croiser Dominique, elle avait trouvé un autre compagnon. Elle l'a certifié à un enquêteur : « Lui, il est mort naturellement… » "

Un article de Jean Cohadon.
Source : LA DEPECHE.FR (20 novembre 2008

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cette affaire a tendance à confirmer ce que j'avais déjà constaté : les périodes critiques du cycle physique sextennal peuvent donner lieu aux même comportements et conséquences que celles du cycle psychique et émotionnel septennal...
ici la personne se trouvait dans sa période critique émotionnelle septennale des 70 ans lors du meurtre de 2006... et dans l'année critique physique 47 (équivalent de P1) du cycle physique sextennal lors du meurtre précédent de 1982.

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