dimanche 23 novembre 2008

David Servan-Schreiber

nouvelobs :
David Servan-Schreiber révèle qu'il a eu une tumeur au cerveau
«Comment je combats le cancer»

Dans son nouveau livre «Anticancer» (Robert Laffont), il raconte sa lutte contre la maladie, son enquête pour en comprendre les mécanismes et les méthodes qui l'ont aidé à surmonter l'épreuve. Une leçon pour les malades comme pour les bien-portants

Le professeur de psychiatrie s'était fait connaître en 2003 avec «Guérir», best-seller mondial. Mais seuls ses proches savaient que, quinze ans auparavant, il avait failli être emporté par un cancer.

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en cherchant un peu on trouve toujours de choses intéressantes. je sais que de très nombreux maux sont liés à nos périodes critiques septennales ne serait-ce qu'en raison de l'importance de notre psychisme dans notre système de défense, mais aussi dans notre organisation, notre fonctionnement...
David Servan-Schreiber est du 21 avril 1961 : quinze ans avant 2003 il a failli être emporté par un cancer... bon je n'ai pas beaucoup plus de détails, mais en faisant un petit calcul, c'était à 27 ans donc à l'entrée dans la période critique septennale des 28 ans. il est question de rechute plus tard... il serait intéressait d'en savoir plus, pour voir s'il peut y avoir un lien avec la période critique suivante qui est celle des 35 ans...

édit : plus loin dans l'article datant de 2007 il est dit : "sept ans après ma rechute, je suis toujours là."
(la rechute pourrait donc avoir lieu en 2000 ou DSS avait 39 ans ; (période neutre).
ss ttes réserves tt çà car je n'ai pas d'autres renseignements de données que le contenu de l'article du nouvelobs...)
article intéressant par d'autres aspects encore :

N. O. - Bizarre ! Qu'est-ce qui se passe en 1940 ?
D. Servan-Schreiber. - Le style de vie occidental change du tout au tout et devient le plus cancérigène qui soit. Notre environnement se charge de produits chimiques synthétiques notoirement cancérigènes - l'amiante, le benzène, les pesticides, entre autres. La France est le premier consommateur européen de pesticides et le troisième consommateur mondial derrière les Etats-Unis et le Japon. Or les milliers de produits toxiques recensés aujourd'hui n'existaient pratiquement pas avant 1930. A partir de 1963, nous avons largement utilisé en agriculture l'atrazine, un pesticide plus économique que le DDT, considéré comme comportant un «risque acceptable». Or l'atrazine est un xénoestrogène (associé à certains cancers) si puissant qu'il est capable de changer le sexe des poissons dans les rivières où il finit par se déverser. Il n'a été interdit qu'en 2003...
Deuxième facteur, l'alimentation, qui comporte désormais beaucoup trop de graisses, de sucre, de viande, d'aliments industriels, source de déséquilibres désastreux pour notre santé. La consommation de sucre (facteur de croissance du cancer), qui était de 5 kilos par personne et par an en 1830, est passée à 70 kilos par personne et par an en 2000. Les graisses partiellement hydrogénées (par exemple la margarine), qui n'existaient pas avant 1940, sont maintenant utilisées dans toute l'alimentation industrielle bien qu'elles soient bourrées d'oméga 6, particulièrement nocifs. De même après 1950, la demande de viande bovine et de produits laitiers a littéralement explosé. Pour y répondre, on a nourri les vaches non plus avec l'herbe des champs, riche en acides gras oméga 3, mais en batterie, avec du maïs, du soja et du blé qui en sont dépourvus. Il en résulte un dramatique déséquilibre en faveur des «mauvaises» graisses (en particulier les oméga 6), qui va se transmettre à tous les produits laitiers, au fromage, à la viande de boeuf, et même aux oeufs puisque les poules ne picorent plus de fourrage. En 2000, les oeufs contiennent vingt fois plus d'oméga 6 qu'en 1970.

N. O. - Est-il démontré que ces déséquilibres ont un lien direct avec le cancer ?
D. Servan-Schreiber. - Oui, absolument. J'en donne dans mon livre toutes les preuves, que je ne peux pas énumérer ici. Je citerai un seul exemple récent, très intéressant, de la dégradation de notre chaîne alimentaire : c'est celui du rôle du lait, maternel ou non, dans la survenue inexplicable de l'obésité chez les enfants (1). Aux Etats-Unis, la masse de tissu gras des enfants de moins de 1 an a doublé entre 1970 et 1990. Pourquoi ? McDo ? Grignotage devant la télé ? Manque d'exercice physique ? Pas pour des nourrissons. Non. Le lait. Un changement dans la nature du lait dû à l'alimentation maïs-soja des bovins. Il y a d'ailleurs un parallélisme étonnant entre la diffusion épidémique de l'obésité et celle du cancer dans les pays occidentaux industrialisés.

N. O. - Peut-on parler vraiment d'épidémie de cancers dans ce cas ? L'augmentation du nombre de malades n'est-elle pas due plutôt au fait que leur population vieillit et que le dépistage y est de plus en plus efficace ?
D. Servan-Schreiber. - On l'a cru longtemps, mais on ne peut plus tenir ce discours aujourd'hui. Parce que l'une des populations où le cancer augmente notablement est celle des enfants et des adolescents, qui par définition ne sont concernés ni par le vieillissement général ni par le dépistage. Pourtant, on constate une augmentation de 1,3% par an des cancers entre 0 et 15 ans. Et le cancer du cerveau, pourtant non dé tectable, sauf par hasard, a triplé en France chez les personnes nées entre 1930 et 1950.

N. O. - Cet état des lieux est accablant. Comment réagir ? Que peut-on faire ?
D. Servan-Schreiber. - Heureusement, il y a aussi des éléments positifs. La cancérologie a fait des progrès foudroyants. Elle a pris un tournant décisif en 1971 lorsqu'un certain docteur Judah Folkman, chirurgien de son état, remarque que les tumeurs cancéreuses qu'il opère sont toutes massivement irriguées par des petits vaisseaux sanguins nombreux mais fragiles, comme créés à la va-vite. Il en conclut que le cancer a besoin, pour grossir, de l'inflammation mais aussi de vaisseaux sanguins l'alimentant en oxygène et en sang. Si on bloque ces vaisseaux, on pourra «assécher» la tumeur... Pendant vingt ans, Folkman a dû subir humiliations et sarcasmes de ses confrères scientifiques, avant que sa découverte ne soit enfin reconnue comme l'une des plus grandes de la cancérologie moderne. Aujourd'hui, tous les laboratoires essaient de trouver des médicaments pour réaliser ce blocage de la formation des vaisseaux sanguins (l'angiogenèse) alimentant les tumeurs malignes. On avance prudemment à cause des effets secondaires possibles. Mais, moi, il y a une chose qui me fascine, c'est de constater qu'il existe dans la nature des plantes qui ont un effet anti-angiogénique comparable. Mais sans effets secondaires et en se combinant parfaitement avec les traitements conventionnels, qu'ils peuvent parfois rendre plus efficaces. Ainsi les molécules actives du thé vert augmentent l'effet de la radiothérapie sur des cellules de tumeur cérébrale. Le curcuma (mentionné depuis 2000 ans dans les traités médicaux de l'Inde, de la Chine, du Tibet et du Moyen-Orient) est un puissant anti-inflammatoire qui inhibe la croissance de nombreux cancers : côlon, foie, estomac, sein, ovaire, sang... Ce qui explique que les Indiens, malgré un environnement très pollué, aient huit fois moins de cancers du poumon, neuf fois moins de cancers du sein, dix fois moins de cancers du rein que les Occidentaux. (Il faut cuisiner le curcuma : en poudre, non en gélules, et en y joignant du poivre.) L'acide ellagique de la framboise, testé en laboratoire dans les conditions d'un médicament, s'est révélé aussi actif que les médicaments connus pour bloquer l'angiogenèse des cellules cancéreuses. Il est maintenant scientifiquement prouvé que beaucoup d'aliments agissent sur les différents cancers (voir encadré p. 16) sans avoir évidemment aucun effet secondaire. Qui n'a pas mangé des framboises ?
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2238/dossier/a355219-%C2%ABcomment_je_combats_le_cancer%C2%BB.html

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