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Morbihan
Meurtre de sa voisine. Un accusé au lourd passé
Depuis hier, la cour d’appel de Rennes juge Ali Oulahcene, âgé de 68 ans, accusé du meurtre de sa voisine, à l’automne 2003, à Lorient. Son corps avait été retrouvé dans un parc, dix jours après sa disparition. Ses oreilles n’entendent plus très bien, son français est hésitant et son esprit est ailleurs. Entre silences interminables et soliloques sans rapport avec la question posée, l’audition d’Ali Oulahcene, hier, au premier jour de son procès devant la cour d’assises d’appel de Rennes, a été un long chemin de croix. Les yeux hagards, l’accusé, 68 ans, est aujourd’hui un vieux monsieur. Un vieux monsieur déjà condamné par deux fois par les assises des Pyrénées-Orientales. D’abord pour viol, en 1974, puis pour meurtre, en 1982. Depuis qu’il a quitté l’armée, après la guerre d’Algérie, la descente aux enfers de cet ancien harki se conjugue avec l’alcool. Le meurtre de Lydie Lefèvre, âgée de 35 ans, ne fait pas exception. Voisins de palier à Lorient, ils avaient partagé quelques soirées bien arrosées dans un milieu où bouteilles et violence font bon ménage.
Ali Oulahcene avait fait des avances à sa voisine. Celle-ci les avait repoussées. Est-ce suffisant pour avoir déclenché un accès de rage chez l’accusé ? Le 8 novembre 2003, le corps de la victime, enroulée dans une couverture, était découvert dans le parc Cosmao-Dumanoir, non loin de chez elle. La jeune femme a été tuée de plusieurs coups portés à la tête. Sa disparition avait été signalée trois jours auparavant par sa curatrice, inquiète de ne pas la trouver dans son appartement.
Son appartement squatté
Sur place, un couple de squatters avait pris possession des lieux. Selon eux, Lydie Lefèvre n’avait plus donné signe de vie depuis le 27 octobre. Une date confirmée par son compagnon de l’époque. D’abord soupçonné par les policiers, le couple de marginaux va les mettre sur la piste du voisin algérien. Une piste qui prend très vite corps après le témoignage d’un automobiliste qui dit avoir vu, le matin du 7 novembre, un vieil homme tirant quelque chose de lourd enveloppé dans une couverture, aux abords du parc. Il reconnaîtra sur photo Ali Oulahcene.
La relaxe sera plaidée
Le domicile de l’accusé est perquisitionné : on découvre des taches de sang appartenant à la victime sur un matelas et sur un jean. Un faisceau d’indices qui avait amené la cour d’assises du Morbihan à le condamner à 30 ans de réclusion criminelle en 2006. L’accusé, lui, se dit toujours victime de son passé. Cette fois encore, ses avocats plaideront la relaxe. Le verdict est attendu vendredi.
Alexandre Charrier
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intéressant exemple de passage à l'acte septennal :
à 68 ans aujourd'hui...
c'est période critique septennale des 63 ans en 2003
c'est période critique septennale des 42 ans en 1982
c'est période critique septennale des 35 ans en 1974...
on gagnerait peut-être à regarder ce qu'il a fait à 28, 49 et 56 ans aussi... sait-on jamais... pour certains c'est un peu comme un épisode de "fièvre" tous les sept ans...
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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