vendredi 17 octobre 2008

drame familial

site 3ème oeil :
Assises du Bas-Rhin: l'ancien légiste condamné à 20 ans de réclusion pour le meurtre de sa femme
France > meurtre, suicide, armes, police scientifique, procès
Article posté par Stéphane Bourgoin le Vendredi 17 octobre 2008

" En dépit de ses constantes dénégations, le Dr Jean-Louis Muller, un ancien légiste de 52 ans, a été condamné jeudi à 20 ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises du Bas-Rhin pour le meurtre de son épouse, tuée en 1999 d'une balle dans la tête au domicile conjugal.

A l'énoncé du verdict, conforme aux réquisitions de l'avocat général et prononcé au terme de 4 heures de délibéré, M. Muller a baissé la tête avant de fondre en larmes. Après avoir été réconforté par ses trois avocats, il a longuement pris dans ses bras le plus jeune de ses deux fils.

Tous convaincus de son innocence, ses proches étaient également en larmes. Un mandat de dépôt a également été prononcé à l'encontre du médecin qui comparaissait libre à son procès ouvert le 6 octobre dernier.

"Il y aura un deuxième procès d'ici un an", a aussitôt déclaré l'un de ses trois avocats Me François Saint-Pierre, qui a annoncé que l'appel serait déposé "dès ce soir", ainsi qu'une demande de mise en liberté devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Colmar qui dispose de deux mois pour statuer.

"Les preuves manquaient singulièrement et nous sommes profondément déçus de ce verdict", a-t-il ajouté.

Le soir du 8 novembre 1999, le corps de Brigitte Muller, documentaliste de 42 ans, avait été retrouvé au sous-sol du domicile conjugal d'Ingwiller, une balle dans la tête et le 357 Magnum de son époux à ses pieds.

Initialement, le dossier avait été classé comme suicide avant d'être rouvert au printemps 2000. Ancien expert inscrit près la Cour d'appel de Colmar, auteur d'une thèse sur "les effets des projectiles de petit calibre", Jean-Louis Muller avait été mis en examen en 2001 pour meurtre.

En 2007, au terme de plus de six ans d'instruction et 18 expertises et contre-expertises souvent contradictoires, le Dr Muller avait été renvoyé devant les assises, contre l'avis du parquet général.

Le Dr Muller, qui a toujours nié avoir tué sa femme, avait évoqué au début de l'instruction un complot avant de "rectifier le tir", selon ses propres termes, et de conclure au suicide de son épouse.

Cette thèse avait été vigoureusement combattue par les parents de la victime qui se remettait d'un grave accident et "remontait la pente". Après avoir rencontré un autre homme, elle envisageait également de quitter son époux.

Finalement, en dépit des charges répétées de la défense contre l'absence de preuves directes incriminant leur client, les jurés se sont rendus aux arguments de l'avocat général, Caroline Nisand, qui avait soutenu mercredi la culpabilité du médecin.

"Narcissique" et "impulsif", cet amateur d'armes à feu n'aurait pas accepté que sa femme le quitte. Il l'aurait tuée avec son 357 Magnum avant d'utiliser "ses connaissances d'expert pour maquiller le crime" et faire croire à un suicide, selon le scénario proposé par la magistrate.

"Nous avons un sentiment de soulagement", a indiqué l'un des avocats des proches de Brigitte Muller, Me Michael Wacquez. "La famille attendait une vérité (...) Elle a éclaté ce soir", a-t-il ajouté.

"Nous recherchions la vérité, les débats ont comblé les manques du dossier. Le verdict est pleinement justifié", a renchéri son collègue Me Marc Vialle.

Jeudi en début d'après-midi, avant que les jurés ne se retirent, Jean-Louis Muller leur avait lancé une ultime protestation d'innocence: "aujourd'hui, je répète que je n'ai pas tiré sur Brigitte (...) J'espère que vous achèverez le calvaire que l'on vit, moi, mes enfants et ma famille"."

Source : AFP (16 octobre 2008)

=========================

j'avais retenu ce drame parce que Ingwiller n'est pas loin de chez moi...
alors meurtre ou suicide ? je n'en sais rien mais on pourrait déjà voir ce que dit la situation biorythmique du moment : elle est une sorte de "radiographie" du moment.

ainsi par exemple en cas de suicide il y a bien plus de chance de trouver, chez la victime :

- un jour critique émotionnel (l'intéressée est-elle native du mardi ? alors c'est oui...)
- une période critique septennale : à 42 ans c'est oui.
- la proximité de la date anniversaire : celle-là je ne la connais pas...

et pour l'auteur du supposé crime, il y a bien plus de chance que cela soit possible si l'on se trouve... ben là aussi dans l'un ou l'autre ou les trois éléments à la fois :

- jour critique émotionnel ? (seule la date de naissance permet de le déterminer : dans le cas présent M. Muller devrait être un natif du mardi)
- période critique septennale : à 43 ans (au moment des faits) on en est sorti tout juste, en principe mais ce n'est pas sûr - un petit doute là, que permettrait peut-être aussi de préciser la date de naissance. il faut envisager une éventuelle "compatibilité à risque"...
- proximité de la date anniversaire ? (sachant que ce peut être une période de dépression pour certaines personnes, ou une période de "drôles d'idées" suivies d'autant de passages aux actes)

Aucun commentaire: