samedi 27 janvier 2018

secoué

Assises à Rennes. Bébé secoué : l’accusé est-il innocent ? Une experte a semé le doute, hier, à la cour d’assises d'Ille-et-Vilaine. Elle assure que le bébé a été violenté « quelques minutes » avant le traumatisme. Or, le père l'avait quitté plus tôt.  (...) Ces éléments, nouveaux, ébranlent la cour d’assises. Elle juge, depuis mercredi, le père d’un bébé victime, le 13 décembre 2010, du syndrome du bébé secoué. Cet homme déclare avoir été avec sa fille de six mois jusque vers 17 h 30. Il l’avait emmenée à son travail. Les images des caméras du centre commercial où il avait son bureau, à Rennes, confirment ses dires. Lorsqu’il confie le bébé à sa mère, « tout va bien », assure-t-il. Rentrée avec l’enfant, la mère avait téléphoné aux secours après 19 h. Le père avait donc quitté sa fille depuis plus d’une heure et demie. À l’énoncé des propos de l’experte, « un gros doute » s’installe chez l’ancien compagnon de cette femme « renfermée », à qui il faisait « confiance, les yeux fermés ». « Je me pose des questions, réagit-il. Je m’en pose depuis sept ans… Sauf que là, ce ne sont plus les mêmes. » Séquelles graves Trois personnes se seraient occupées du bébé, ce lundi-là : sa mère, son père, mais aussi son frère de 11 ans, qui dit avoir joué avec elle le temps que leur mère se lave les cheveux. Là aussi, la littérature médicale est précise : « Il ne peut s’agir que d’un adulte ou d’un adolescent ayant la corpulence d’un adulte », rapporte la médecin légiste. La mère, qui assiste au procès depuis hier soir, le jure : « Moi, je ne l’ai pas secouée. » Elle raconte que « sur le chemin du retour à son domicile », sa petite fille « pleurait. Pour moi, c’était des pleurs de fatigue ». Le récit est identique à celui qu’elle a livré aux enquêteurs, il y a sept ans : elle a changé sa fille et l’a mise en pyjama, puis l’a installée sur son lit entre deux coussins. Elle est ensuite allée dans la salle de bains, pendant que son fils était avec le bébé. C’est lui qui l’avait appelée pour lui dire que sa petite sœur n’était pas bien. La fillette souffre aujourd’hui de séquelles graves. Les deux parents avaient été mis en examen, pour « violence sur mineur de 15 ans par ascendant ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ». La mère avait bénéficié d’un non-lieu, en l’absence d’éléments objectifs suffisants. Hier, elle a quitté l’audience avant la fin. Un secret partagé ? La personnalité du père, « impétueux », et des problèmes d’alcool ont en partie fondé la mise en accusation de cet homme de 46 ans. Des questions restent en suspens : Que sait ce père ? Le couple partage-t-il un secret sur les circonstances d’un geste violent ? Que voulait dire cette phrase rapportée par une amie : « Seuls, nous savons ce qui s’est passé » ? Le verdict est attendu ce vendredi après-midi.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/assises-rennes-bebe-secoue-l-accuse-est-il-innocent-5524280
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l'examen de la situation des rythmes de tout le monde peut parfois donner des indications intéressantes - sans certitude, bien sûr... : bébé a tendance à pleurer plus son jour critique physique (le risque de vouloir le secouer est alors plus important) et surtout un secoueur a tendance à secouer lorsqu'il se trouve en jour ou période critique... parce qu'alors, étant plus sensible et désinhibé, il dérape plus facilement... et ces situations réciproques sont souvent réunies, contribuant à encore accentuer le risque...
(édit : le père a été acquitté)

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