jeudi 20 octobre 2016

viol

L’homme qui avait trois versions  Le troisième procès de José Inacio, 57 ans, s’est ouvert hier devant la cour d’assises des Hautes-Alpes. Il est accusé d’avoir violé sous la menace d’une arme et de séquestration, une jeune fille de 15 ans, dans un bois de Marsanne, dans la Drôme, le 15 novembre 2000. Charlotte a grandi. Assise au premier rang de la salle d’audience, entourée des siens, l’adolescente est devenue jeune femme. Le visage est doux mais le regard est dur. Elle écoute le déroulé de l’enquête, le même relaté lors des premiers procès. Les gendarmes défilent devant l’écran de vidéoconférence pour raconter l’histoire aux jurés. La sienne, ce jour de novembre 2000, dans les environs de Marsanne (Drôme). Le car scolaire qui la dépose à un rond-point en sortant du lycée. Charlotte, engoncée dans son gros sweat, qui longe la départementale puis bifurque sous un pont, pour rejoindre à quelques centaines de mètres de là, ses amis. Une voiture s’approche, un homme baisse la vitre. Sous prétexte de lui demander un renseignement, il sort de son véhicule, lui attrape le bras. Il est armé. « Il m’a dit “Tu montes où je te tue” », relate la jeune fille à une enquêtrice, le soir des faits. Il lui demande de se déshabiller La voiture redémarre puis s’arrête dix minutes plus tard, à l’ombre des regards indiscrets, dans ce petit bois d’Autan. Le conducteur lui demande de se déshabiller. Elle s’exécute. Deux fellations, une sodomie. Puis l’homme décide de la raccompagner à l’endroit où il l’a cueilli. Le lendemain, deux mouchoirs sont retrouvés sur les lieux, dont un sur lequel est prélevé un ADN. Celui même de José Inacio, confondu huit ans plus tard. (...) « Vous aviez dit être victime d’une agression sexuelle de la mère de la victime. Pour se venger, elle et sa fille auraient fomenté ce complot », résume Philippe Busche. « Je voulais sortir plus vite de prison, j’ai déconné », reconnaît l’accusé. Trop tard, le doute s’est immiscé inéluctablement dans les têtes. Celui-là même qui a conforté la cour d’assises de la Drôme à condamner José Inacio à douze ans de réclusion criminelle, en 2013. Une peine confirmée en appel à Grenoble en 2014. Peut-être le nouvel avocat de la défense Me Emmanuel Decombard, arrivera-t-il à renverser la balance. Lui qui se démène, depuis le début du procès, pour prouver l’innocence de son client. Il a, à plusieurs reprises, mis en exergue les éléments fragiles du dossier. Il en a « versé de nouveaux aux débats » dont un relevé téléphonique qui pourrait remettre en question le timing fixé par les enquêteurs. Le procès se poursuit aujourd’hui.
http://www.ledauphine.com/faits-divers/2016/10/19/l-homme-qui-avait-trois-versions
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(2000 était la période critique septennale des 42 ans. rythmes courts le 15 novembre ?) 

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