vendredi 17 juin 2016

pédopornographe

Dépressif et pédopornographe Sa dépression, comme excuse à ses dérapages. Michel l’a dit et répété à l’audience, devant le président Moulard : oui, il regrette, non il ne comprend pas. Il ne comprend pas comment il en est arrivé à fréquenter assidûment des sites pédopornographiques sur internet. Ou plutôt, si, il a une explication : il était dépressif, et il est allé sur internet, ainsi, pour se changer les idées. "Dites, il y a autre chose, tout de même, sur internet. Ici, il n’y avait aucun doute, c’était des gamines, et des gamins, enfin !", bondit le président Moulard. Oui, Michel le répète, il ne comprend pas. Et pourtant, tout cela a duré une quinzaine de mois. La substitute, elle, a expliqué comment on avait mis la main sur le prévenu. Tout est parti des Etats-Unis, d’où on a dénoncé aux autorités judiciaires un individu qui téléchargeait ce genre d’illustrations. Une fois l’adresse IP connue, il n’a pas été difficile d’en identifier le titulaire, et de se trouver au domicile de Michel, qui est en aveux complets, et qui étale sa honte. Mais comme il est sans antécédent, et que cela relève davantage du traitement que de la prison, le parquet se contente de demander une peine modérée, assortie d’un sursis probatoire. À la défense, Me Puccini en convient : les faits sont là, mais la dépression de son client l’a conduit. Il s’est retrouvé, compensant sa solitude par ces consultations malsaines à répétition, comme d’autres noient leur dépression dans l’alcool ou les médicaments. Mais pour ce qui est de la sanction, le défenseur a rejoint le parquet : Michel a déjà, d’initiative, entamé une thérapie à la clinique Van Gogh, et un sursis probatoire lui permettrait de la poursuivre. Un dernier mot du prévenu ? Il regrette, et il regrette encore. "Mais je me suis remis en question", ajoute-t-il. Jugement le 29 juin.
http://www.dhnet.be/regions/charleroi-centre/depressif-et-pedopornographe-5762d88735705701fd87eb26
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(pas d'indication d'âge - certaines dépressions septennales semblent effectivement pouvoir mettre au jour des tendances pédophiles latentes)

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