mardi 8 mars 2016

procès

Un Alençonnais de 30 ans est jugé depuis ce lundi par la cour d'assises de l'Orne pour la mort de son bébé d'un mois et demi. Les faits se sont déroulés en 2007. Aujourd'hui, il n'y a presque plus de témoins et d'experts. La mère du bébé est décédée. L'accusé, lui, nie les faits. A-t-il ou non provoqué la mort de son bébé d'un mois et demi ? Le procès doit durer deux jours devant la cour d'assises de l'Orne. Un Alençonnais de trente ans est jugé pour la mort de son bébé d'un mois et demi à partir de ce lundi. Il nie les faits. L'enquête a été longue et complexe, marquée par de nombreux dysfonctionnements. Elle a d'abord démarré dans la Sarthe, où la petite fille est décédée, à l'hôpital du Mans, l'après midi du 5 septembre 2007. Son père dit l'avoir découvert le matin, en train de suffoquer dans son lit. "Elle avait les lèvres bleues", se souvient-il. Il arrive en trombe chez la voisine, pour qu'elle appelle les secours. La mère de l'enfant s'y trouve. "Elle avait l'habitude de venir discuter et boire avec elle". La petite fille est évacuée dans le coma vers l'hôpital du Mans, où elle décède quelques heures plus tard. On pense d'abord à un problème cardiaque, mais l'enfant présente des fractures du crâne. Une autopsie est pratiquée et les médecins évoquent alors un choc, peut-être accidentel.
Le syndrome du bébé secoué L'enquête, diligentée par le parquet du Mans, patine. Jusqu'en 2012, où un nouveau rapport d'expertise décrit le syndrome du bébé secoué. Le parquet d'Alençon, où vivent les parents, récupère donc l'affaire. La mère, entendue 5 ans après les faits, met en cause son compagnon, qui, du coup, est mis en examen en février 2013. Mais elle décède d'une overdose médicamenteuse avant le procès. Il est donc impossible pour la cour d'assises de confronter aujourd'hui leurs versions respectives. Par ailleurs, des témoins manquent à l'appel, et des experts ont pris leur retraite. Quant à l'accusé, il nie tout en bloc. Cet homme, décrit par les psychiatres comme immature et fruste, se renfrogne dès que le président pose des questions. "Je vous jure que je suis innocent" répète-t-il, d'un air buté. A l'issue des deux jours d'audience, il n'est pas sûr que la mort de cette petite fille, que personne ne représente aujourd'hui sur le banc de la partie civile, trouve une explication. Maître Axel Sandberg, avocat de l'accusé, estime que trop d'incertitudes planent sur ce dossier, et que le doute doit profiter à l'accusé.
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/un-alenconnais-de-30-ans-accuse-d-avoir-tue-son-bebe-1457369455
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(rythmes courts des trois personnes le jour du drame ?)

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