Calvados. Soupçonnée d'avoir mortellement frappé son bébé, une maman remise en liberté
En détention depuis le 8 mai 2015 pour des coups mortels sur son garçon de 16 mois, une mère a été remise en liberté par la cour d'appel de Caen (Calvados), le 19 janvier 2016.
Lorsque Thomas (*), âgé de 16 mois, meurt à l’hôpital de Vire (Calvados), le 2 mai 2015, les médecins s’interrogent immédiatement sur les causes du décès qui semble suspect. L’enfant présente des traces de coups sur les bras et des hématomes sur les jambes. Un scanner cérébral pratiqué à Caen révélera des lésions intra-crâniennes. Âgée de 35 ans, la maman, qui vit seule dans la région de Vire après sa séparation avec le mari, est entendue par les gendarmes.
Elle reconnaît avoir secoué et cogné la tête de son enfant
Dans la journée qui a précédé le décès, elle a fait dîner l’enfant qui a vomi : elle reconnait l’avoir secoué et avoir cogné sa tête contre les barreaux du lit. La mère reconnait des « gestes violents » devant le juge d’instruction de Caen. Il la met en examen pour coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur Thomas et violences volontaires sur son frère aîné, alors âgé de trois ans. La mère est placée en détention provisoire à la maison d’arrêt de Caen.
Mardi 19 janvier 2016, elle demandait sa remise en liberté devant la chambre d’instruction de la cour d’appel de Caen. Exceptionnellement, l’avocat général en charge de l’accusation et l’avocat de la défense se sont montrés d’accord pour cette libération. Mais à condition qu’elle soit assortie d’une obligation de soins psychiatriques. Ce qu’a décidé la cour d’appel.
Abolition du discernement ?
En effet, la mère, qui n’aurait manifesté aucune émotion à la mort de Thomas, souffre de troubles du comportement (agressivité, sautes d’humeur) à la suite d’anomalies psychiatriques anciennes. Le statut de travailleur handicapé lui a été reconnu. Selon un premier expert, la mère est atteinte d’une psychose avec angoisses permanentes et hallucinations. Lors des coups sur l’enfant, son discernement était altéré. Un deuxième expert va plus loin en concluant à une abolition du discernement pour une « maladie psychologique polymorphe ». L’avocat de la défense évoque la schizophrénie ou la paranoïa.
Face à deux expertises en partie contradictoires, un troisième expert va être nommé. Les conclusions de la deuxième expertise, abolition du discernement, signifient qu’il n’y aurait pas de procès aux assises.
Source : 14 Actu le 19 janvier 2016
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(probable drame de la période critique septennale des 35 ans)
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