mercredi 30 avril 2014

tentative d'assassinat

Assises : le père prend la défense de sa fille qui avait commandité sa mort Melun, cour d'assises de Seine-et- Marne, le 30 avril 2014. Julie-Camille, 23 ans, comparaît pour avoir commandité l’agression de son père, qu’elle haïssait, à Nicolas Mallet, 26 ans, jugé pour la tentative d’assassinat. Appelé à la barre, le père n'a eu qu’une idée en tête : sauver son aînée, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité. «Aidez-moi à la sortir de là», a demandé Gérard Welter, ce mercredi après-midi, à la cour d’assises de Seine-et-Marne, à Melun. Cet homme de 72 ans est sur le banc des parties civiles. Dans le box, Julie-Camille, sa fille de 23 ans, comparaît pour complicité de tentative d’assassinat. Libre à l’audience, Nicolas Mallet, 26 ans, est jugé pour la tentative d’assassinat.
 Le 9 février 2011, à Thorigny-sur-Marne, ce brillant et discret ingénieur en aéronautique avait porté des coups de batte de baseball à Gérard Welter, réveillé en pleine nuit par son agresseur qui le frappait à la tête. Julie-Camille avait commandité l’agression de son père, qu’elle haïssait. Appelé à la barre de la cour d’assises pour raconter son agression et son traumatisme, Gérard Welter ne voulait parler que de sa fille : «C’était une bagarre entre deux êtres et puis ça s’arrête là. J’ai eu un œil au beurre noir et la tête fracassée mais ce n’est qu’une bagarre». Balayant l’idée qu’il aurait pu mourir, ce propriétaire d’une écurie automobile, divorcé de la mère de ses deux filles, n’a plus qu’une idée en tête : sauver son aînée, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité. «Je n’en veux à aucun des deux» «Julie-Camille, c’est une artiste. Elle vit dans ses rêves jusqu’à l’utopie, presque maladivement. Quand elle m’accuse de ne pas être le père dont elle rêvait, elle s’appuie sur un film. Je ne serai jamais le héros de Taken mais ce n’est pas pour autant que je ne sais pas répondre présent quand le besoin s’en fait sentir». Et Gérard Welter d’expliquer avoir oublié la nuit du drame : «Ça n’a eu aucune conséquence sur moi. Je n’en veux à aucun des deux. Ils ont un mental décalé par rapport à nous. S’ils ne s’étaient pas rencontrés, il n’y aurait pas eu ce problème. Il y a des hasards malheureux. C’est une affaire pénible pour eux. Je ne pense pas que ma fille ait eu l’intention de me tuer». La présidente Catherine Katz lui a rappelé que l’accusée avait exprimé son souhait de voir son père disparaître devant deux autres jeunes hommes, qu’elle avait sollicités pour passer à l’acte. «Elle a dit qu’elle voulait le faire mais tout le monde peut avoir des paroles déplacées sous le coup de la colère», estimait le père de famille. Après l'avoir haï, elle lui déclare son amour à l'audience Un peu plus tôt dans la journée, Julie-Camille avait reconnu avoir demandé à Nicolas Mallet, amoureux transi, de frapper son père pour lui donner une leçon : «Il a été le jouet dans lequel on met une pile». Elle qui, à l’époque, étalait la haine de son père, lui a fait, à l'audience, une déclaration d’amour. Avec une voix de petite fille, l’accusée, qui souffre de difficultés psychiques depuis son enfance, l’a clamé : «J’ai une affection démesurée pour lui. Avec lui, je pourrais tout affronter. J’imagine un père chevaleresque. Aujourd’hui, il est là pour moi. Il m’aime malgré tout». Le verdict est attendu vendredi soir. Source : Le Parisien le 30 avril 2014
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