possédé

"Mon père était possédé par le diable: je l’ai tué"
Les faits se sont passés dans un appartement, rue Edouard Branly. L’auteur présumé du parricide a été arrêté. C’est un homme de 33 ans, marié, lui-même père d’un petit garçon. D’origine roumaine, arrivé en Belgique vers 2005, sans antécédent judiciaire aucun. En prison, cet homme est resté prostré plusieurs semaines, muré dans le mutisme. C’est maintenant terminé. Le parricide de Forest est en phase d’aveux. Et ses aveux sont terribles. Son père a été tué absolument pour rien. Il ne voulait pas le tuer. Il l’a tué, dit-il, parce qu’il le croyait envoûté, possédé par le diable qui avait envahi son corps. Le parricide parle de visions, d’hallucinations provoquées, dit-il, par un sevrage brutal. Il avait décidé cinq jours plus tôt de ne plus boire une seule goutte de vodka. Il avait choisi, pour commencer le sevrage, le 11 novembre, date de l’Armistice : le 11.11.13. Les visions ont débuté au deuxième jour. Au troisième, les forces du mal étaient partout. Au quatrième, Google l’espionnait, les caméras du métro le suivaient et l’ambassade de Roumanie envoyait des ondes dans sa tête. Au cinquième enfin, le diable entrait dans le corps de son père. C’était la nuit du 16 au 17 novembre, et la crise éclatait. (...)
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