mardi 4 mars 2014

drame

Toulouse. Le combat de coqs vire au drame sanglant
À quoi tient la mort d’un homme ? La cour d’assises a décortiqué les chamailleries qui ont viré au drame et entraîné la mort de Gilles Cazade, le 1er octobre 2011 à Toulouse. Le regard éternellement perdu dans ses chaussures, Paul Vagapoff se torture dans le box de la cour d’assises.(...)
C’était dans la nuit du 1er octobre 2011 avenue Etienne-Billières à Toulouse, autour d’une station de VélôToulouse. Gilles Cazade le Landais aimé de tous est mort ; Paul Vagapoff le Corrézien, sensibilité à fleur de peau dort en prison. Que d'occasion manquée Et pourquoi ? Le président Dominique Bardou passe et repasse les questions. «Pourquoi êtes-vous descendus ?» «Pourquoi n’êtes-vous pas remontés» Pourquoi n’êtes-vous pas partis ?» Pourquoi, pourquoi et encore pourquoi ? Dix fois cette histoire sans la moindre violence avant les terribles coups de couteau aurait dû s’arrêter. Cent fois l’intelligence des uns et des autres, garçons et filles, aurait dû arrêter «l’embrouille». Cent fois Gilles Cazade aurait dû partir. Il ne l’a pas fait. On ne saura jamais pourquoi. «Paul l’avait vexé», pense Anthony, l’ami, le presque «frère». «On ne prend pas toujours les bonnes décisions», lâche Mathieu, va-t-en-guerre de la bande. «Je pensais ne pas contrôler la situation», avance Paul Vagapoff pour justifier le couteau, cherché à l’étage. «Mais quelle situation ?», enrage le président, décontenancé devant tant d’occasion ratée et de vies gâchées. Parce que ce dossier offre aussi une vision terriblement ravagée d’étudiant brisé ou mort, de familles anéanties, de copains, d’amis au bord du gouffre. Et les avocats, Mes Gachie et Decamp pour les victimes, Mes Pujol-Suquet et De Caunes pour l’accusé, ont beau s’échiner, le gâchis reste immense. Moteur inconscient ? Reste qu’il faut comprendre, essayer en tout cas. Paul Vagapoff, sorti de son regard planté sur ses chaussures, parle de «la rage» qui tout d’un coup l’a saisie. De ces mots lancés par Gilles Cazade à la face de Leslie, l’amour de sa vie : «Ta gueule». Le président s’étonne, trouve ce juron pas si grave. «Ce n’est pas tant les mots. C’est tout ce qu’il y a eu avant. C’est le ton. Le SMS. Un ensemble. J’ai agi par réflexe animal, sans calculer.» «Un combat de coq», «une bataille de gosses» a jugé Simon, le colocataire, sortie de son lit par la chamaillerie mais décontenancé par l’issue. «Il y a une énorme incompréhension du geste. Cela ne lui ressemble pas du tout.» (...)
http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/04/1831781-toulouse-le-combat-de-coqs-vire-au-drame-sanglant.html

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pourquoi ? "moteur inconscient" ? peut-être chercher dans les situations des cycles longs (période critique septennale des 21 ans) mais surtout aussi des cycles courts... (jour critique émotionnel ?)

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