jeudi 30 janvier 2014

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Vingt-sept ans après le meurtre de Nelly Haderer, des traces de l'ADN d'un suspect définitivement acquitté en 2008 ont été retrouvées sur le jean de la victime, a révélé L'Est Républicain. Mais cette nouvelle preuve ne changera rien à l'affaire...
Coup de théâtre dans l'affaire Nelly Haderer. Vingt-sept ans après le meurtre de cette jeune mère à Nancy, l'avocat des parties civiles a confirmé que des traces de l'ADN de Jacques Maire ont été retrouvées sur le jean de la victime. L'homme avait été acquitté en 2008 dans ce dossier. "Si cette information était confirmée, ce serait un fait unique dans l'histoire judiciaire française", avait commenté un peu plus tôt Me Babel suite aux révélations de L'Est Républicain, citant alors une source judiciaire.
Depuis, l'avocat à l'origine de la demande d'expertise d'ADN a eu confirmation. Le parquet devrait communiquer "dans le courant de la journée". Pas de recours pour les victimes Le 31 janvier 1987, le corps de Nelly Haderer, tuée de deux coups de carabine, avait été retrouvé découpé dans une décharge proche de Nancy. Dix jours plus tard, Jacques Maire, déjà mis en cause dans le meurtre en 1983 d'Odile Busset, était mis en examen. Condamné à deux reprises, il avait finalement été acquitté des deux meurtres en octobre 2008 par la cour d'assises de Moselle. Il avait même touché 200.000 euros d’indemnisation pour "détention injustifiée". Mais la famille de Nelly Haderer, avançant la " jurisprudence Grégory", avait réclamé des analyses ADN sur les scellés.
En 2009, l'information judiciaire était rouverte. L'expertise génétique avait alors mis en évidence un profil masculin grâce à la tache de sang retrouvée sur la poche intérieure du pantalon porté par la jeune femme. Ses proches avaient alors demandé la comparaison des traces ADN avec le profil de plusieurs suspects, parmi lesquels le tueur en série Francis Heaulme et Jacques Maire. La science a aujourd'hui désigné ce dernier. La justice ne peut plus rien faire Une information aussitôt été mise en doute par son avocate, Me Liliane Glock, qui n'a toutefois pas accès au dossier. "Après son acquittement, Jacques Maire avait lui-même demandé que l'on exploite les éventuelles traces d'ADN pour prouver son innocence", a-t-elle rappelé en évoquant une possible erreur de manipulation. En tout état de cause, son client ne pourra plus être inquiété par la justice. En effet, "en l'état actuel du droit français, le recours en révision n'est pas possible pour des victimes", a expliqué Me Pierre-André Babe. "Mais on fera tout pour que ça change", a-t-il promis.
http://www.metronews.fr/info/meurtre-de-nelly-haderer-en-1987-jacques-maire-confondu-par-son-adn/mnaD!RXYRc58NuL0Gk/

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(en 1987 Jacques Maire entrait apparemment dans sa période critique septennale des 35 ans).

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