Ferracap (47) : le meurtrier présumé de Jacques Gondrand devant les assises
Cédric Bernard comparaît ce lundi pour le meurtre de Jacques Gondrand, commis fin 2010. La question de la santé mentale de l’accusé sera évoquée.
Le Cédric Bernard qui va s’asseoir, ce lundi matin, dans le box des accusés de la cour d’assises de Lot-et-Garonne aura, comme Lance Armstrong du temps où il montait en danseuse, reçu quelques potions.
Pas dans un souci de performance cycliste mais dans le but de stabiliser ses troubles psychotiques. Pour la clarté des débats, c’est sans doute mieux. Sinon, il eut à craindre que celui qui prétend s’être pris pour le diable pendant deux ans, fut difficile à suivre dans les lacets de ses explications censées éclairer la cour sur ce qu’il s’est passé un soir d’automne à Penne-d’Agenais, le 24 octobre 2010, dans la riche demeure de la Porte de Ferracap, quand il massacra à coups de marteau son propriétaire, Jacques Gondrand, héritier du groupe de transports éponyme.
Cette nuit-là, ventée et glacée, Cédric Bernard, un cumulard du cambriolage mal ficelé - il en a des dizaines et des dizaines à son actif - repart pour la première fois avec du sang sur les mains. Celui de Jacques Gondrand, qu’il a laissé sans vie après lui avoir asséné plusieurs coups de marteau à la tête. (...)
. « Ce dossier est un immense gâchis », juge Me Sophie Lagarde, l’avocat de Cédric Bernard. « Au moment des faits, mon client aurait dû se trouver dans un hôpital psychiatrique et pas, hélas, dans la maison de monsieur Gondrand. »
Elle en veut pour preuve l’expertise psychiatrique réclamée par la cour d’appel d’Agen qui avait à se pencher sur un cambriolage perpétré en 2009, au cours duquel Cédric Bernard s’était déguisé en pompier avant de s’en prendre avec un sabre (sans gravité) à la propriétaire du logis. Cette nuit-là, Cédric Bernard s’était exprimé au moyen d’un dialecte inaudible… L’expert psychiatre avait convenu d’une altération du discernement, tout en posant la question d’une hospitalisation sous contrainte eu égard à ses « délires de persécution ». Délires de persécution qui avaient motivé son transfert de la maison d’arrêt au centre de détention de Mont-de-Marsan. À Agen, il faisait une fixation morbide sur trois surveillants… Avant cela, son médecin traitant avait diagnostiqué des troubles bipolaires. Cependant, à sa sortie de prison à Mont-de-Marsan au mois de juin 2010, il ne sort qu’avec une simple ordonnance lui prescrivant des antipsychotiques. Il n’est pourtant pas au terme de son escalade (délirante ?). Elle interviendra quatre mois plus tard au sommet de Penne-d’Agenais, Porte de Ferracap, au détriment de Jacques Gondrand et de sa famille,(...)
http://www.sudouest.fr/2013/11/18/ferracap-le-meurtrier-presume-devant-les-assises-1232285-3603.php
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