La mort au bout du fil
Le téléphone peut être un vrai instrument de torture. La preuve avec cette sordide affaire.
« J’ai vécu un enfer », témoigne cette retraitée des environs de Nancy. Debout, au milieu de la salle du tribunal correctionnel, parmi d’autres victimes, elle raconte cette soirée cauchemardesque de mars dernier. Le téléphone a sonné au beau milieu de la nuit. Au bout du fil, une pseudo-médecin du CHU de Nancy lui a annoncé que son fils venait d’avoir un accident. « Elle m’a dit qu’il était mourant », s’étrangle d’émotion la retraitée. Elle a filé dans un état second à l’hôpital. Une fois sur place, personne ne peut lui dire ce qui est arrivé à son fils. Personne ne sait même où il se trouve. Et pour cause : le coup de fil est un canular. Mais avant de s’en rendre compte, elle va devoir vivre des minutes d’angoisse dans les couloirs de l’hôpital.
Inexplicable
Elle est la première victime d’une longue série. « C’est inhumain ce qu’elle m’a fait vivre », proteste la retraitée. « Elle », celle qui lui a infligé ce supplice, c’est Sandrine B., 37 ans, femme de ménage et mère de famille domiciliée dans un village des environs de Nancy. Durant trois nuits en mars, elle a appelé des dizaines et dizaines de personnes. Elle les a choisies au hasard dans l’annuaire. Avec une prédilection pour les prénoms rétro. Histoire de contacter de préférence des personnes âgées. Sans doute plus vulnérables, plus facilement embobinables à ses yeux. Et à ceux de son fils de 17 ans et de l’un de ses copains.
Car le canular a été monté et réalisé en famille. Mais c’est la mère qui prenait la parole au téléphone la plupart du temps. Pour se faire passer pour un médecin et expliquer à son interlocuteur que l’un de ses proches, souvent son fils ou sa fille, était hospitalisé dans un état grave. Une fois, le hasard a fait qu’elle connaissait la dame tirée au sort dans l’annuaire et qu’elle avait un compte à régler avec elle.
La vengeance a été terrible. Elle lui a fait croire que son fils allait perdre l’usage de ses jambes suite à un accident. Elle a rappelé un peu plus tard pour lui dire qu’il était mort.
Hormis ce cas, elle n’avait pas besoin de mobile pour faire souffrir ceux qui étaient à l’autre bout du fil. « Lorsque vous avez annoncé à ma cliente que son fils avait été renversé, elle a hurlé de douleur au téléphone. Et cela ne vous a rien fait ? Vous avez continué ! », attaque Me Karine Laprévotte, l’avocate d’une septuagénaire qui a fini par faire un malaise et par être hospitalisée.
« Je regrette », murmure à plusieurs reprises Sandrine B. D’une voix à peine audible. Visage livide, silhouette arrondie et tenue d’ado, elle n’a de toute façon pas grand-chose à dire. Elle pleure en silence et est incapable d’expliquer ce qui lui est passé par la tête.
« Elle doit être soignée »
Dans son rapport, un expert psychiatre a insisté sur son « niveau intellectuel faible. » L’avocat de la défense, Me Nunge, parle aussi de « bêtise » et d’« immaturité. » Les avocats de certaines victimes ont un diagnostic plus inquiétant. « Elle a pris un réel plaisir à faire souffrir ses interlocuteurs au téléphone », affirme Me Kohler.
« Elle a bien rigolé », insiste Me Niango, qui parle de « perversité » et de « summum du vice. » Et lorsqu’elle ne rigolait pas, lorsque la blague téléphonique ne marchait pas (souvent parce que son interlocuteur n’avait pas d’enfant), elle déversait un flot d’injures au téléphone.
« Cette dame doit être soignée car elle a un problème », répète, à tour de rôle, la dizaine de victimes qui sont venues à l’audience vendredi. Concernant les dommages et intérêts, elles réclament un total de près de 20 000 €. Le CHU demande, lui, 7 250 €. Quant au Parquet, le vice-procureur Amaury Lacote requiert un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Jugement le 29 novembre.
Source : Vosges Matin le 27 octobre 2013
http://www.skcenter.org/forum/index.php?showtopic=18858&hl=
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ce qui lui a passé par la tête durant trois nuits en mars ? peut-être que la situation cyclique dirait quelque chose (jour critique intellectuel ou physique ?)
http://rythmescycleshumains.blogspot.fr/p/analyser_25.html (rubrique "psychiatrie")
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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