jeudi 24 octobre 2013

perpétuité refusée

Fabien Souvigné, le meurtrier de Marion Bouchard, a été condamné à 22 ans de prison
Au terme de trois jours d’un procès éprouvant, les jurés de la cour d’assises de Côte d’Or ont condamné Fabien Souvigné à 22 ans de réclusion criminelle, pour avoir étranglé sa compagne et découpé son corps en 2012 à Dijon. Après l'énoncé du verdict, il est sorti sous les insultes.
Finalement, la cour d'assises de Côte-d'Or a condamné Fabien Souvigné à 22 ans d'emprisonnement pour le meurtre de Marion Bouchard. Une peine qui a suscité des remous dans la salle, notamment parmi les proches de la victime. Ils se disent en colère et déçus par le verdict. Ce jeune homme est un monstre, qui récidivera quand il sortira de prison, estiment-ils. 
Un procès marqué par un fait surprenant L'accusé a lui-même réclamé d'être condamné à la réclusion à perpétuité. "Pour ce que j'ai fait à Marion, pour la souffrance que je fais subir à sa famille et pour que plus jamais je ne puisse faire de mal à quelqu'un, je demande à ce que la cour me condamne à perpétuité", a demandé le jeune serveur de 26 ans lors du dernier jour d’audience mercredi 23 octobre 2013.
Comment peut-on découper celle que l'on dit aimer ? Pendant trois longues journées, les proches de Marion Bouchard ont dû subir le récit détaillé des circonstances de sa mort. La victime a été étranglée par son compagnon lors d'une dispute qui a eu lieu dans la nuit du 15 au 16 janvier 2012. "Ce soir-là, on s'est disputé, elle me criait dessus, elle m'insultait. Je voulais qu'elle s'arrête, alors je l'ai étranglée. Je voulais juste qu'elle se taise", a déclaré Fabien Souvigné.
L’audience a aussi été marquée par les précisions macabres sur les mutilations infligées au cadavre de la jeune Dijonnaise. "Ma question est terrible. Combien de temps faut-il pour découper le corps de Marion ?" a demandé la présidente de la cour. "Je ne sais pas, plusieurs heures... J'allais souvent vomir entre mes gestes". Une autre question posée par la présidente était dans tous les esprits : "Comment peut-on découper celle que l'on dit aimer ?". A cela, le jeune homme a répondu qu’il avait peur, "la peur que les gens sachent que je l'avais tuée…"
L'accusé a reconnu qu’il avait bien eu l’intention de tuer Pour le psychiatre Jean-Claude Archambault, Fabien Souvigné est pleinement responsable de ses actes. "C'est un personnage froid, indifférent, qui a réalisé un acte sadique, barbare et qui ne fait état d'aucune culpabilité". Selon l'expert, il existe des risques de récidive en cas de reprise d'alcool et de drogue "qui sont des facilitateurs dans le cas de l'accusé". L’avocat général a requis 30 ans de prison pour "un menteur" qui livre des versions toujours différentes des faits, "qui esquive les questions et finit par avouer un meurtre lorsqu'il se sent cerné". (...)
http://bourgogne.france3.fr/2013/10/23/fabien-souvigne-le-meurtrier-de-marion-bouchard-ete-condamne-22-ans-de-prison-344601.html

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curieuse situation, effectivement où un accusé réclame la perpétuité... puis est condamné à 22 ans de prison... cela peut s'interpréter de différentes façons, dont celle d'une personne plus ou moins infantile ou simplement peu motivée... mais aussi éventuellement sous le choc... désirant être prise en charge pour le restant de ces jours... en cela la prison peut parfois devenir un système pousse au crime...
la "photographie" de la situation cyclique en dirait certainement plus sur le scénario et les motifs du drame... (fréquemment c'est le jour critique émotionnel qui est présent lors d'un passage à l'acte pulsionnel et/ou passionnel - chez l'auteur mais ils peut être présent chez la victime, aussi... alors qu'un jour critique intellectuel est présent dans le cas d'un meurtre "réfléchi"...)
(peut-être aussi à rapprocher d'un Meilhon (en jour critique émotionnel le jour du meurtre de Laetitia) ou un Magnotta (en jour critique intellectuel i9 - le "jour des tueurs", le jour de son crime, ... qui ont aussi coupé leur victime en morceaux...)

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