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Dépressif, il laisse mourir plus de 100 moutons
Un berger vient d’être condamné pour avoir négligé ses troupeaux. Dépressif, il ne fournissait plus ni eau ni fourrage à ses animaux.
Une centaine d’animaux morts et une trentaine d’agneaux amaigris et déshydratés: c’est la vision d’horreur à laquelle ont été confrontés la police et les services vétérinaires dans un village de la Broye vaudoise, en février dernier. Leur berger, un trentenaire domicilié dans le canton de Fribourg, les avait abandonnés à leur propre sort dans les prés après avoir sombré dans la dépression. Il vient d’être condamné par la justice vaudoise à 150 jours-amende avec sursis et à 900 francs d’amende pour mauvais traitements infligés à des animaux. La perte financière peut être évaluée à près de 30 000 francs.
«Une centaine de bêtes crevées? Cela paraît incroyable. La mort a dû survenir après plusieurs jours, une fois que toute l’herbe des prés avait été mangée», réagit Dominique Pasquier, membre du comité de la Fédération suisse d’élevage ovin. L’homme n’a pas souvenir d’avoir déjà entendu parler d’une telle hécatombe. Répartis en deux troupeaux, les animaux étaient privés d’eau et de fourrage depuis bien longtemps. A tel point que la trentaine d’agneaux recueillis par les services spécialisés étaient trop amaigris pour survivre: il a fallu les euthanasier. De son côté, le service vétérinaire vaudois reconnaît qu’un tel cas est exceptionnel mais l’impute au fait que l’éleveur était malade et qu’il avait d’autres priorités. Sachant que son domicile est situé en terres fribourgeoises, le service vétérinaire de son canton pourrait lui interdire provisoirement ou définitivement d’élever des moutons.
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