ASSISES. Laurent Lechevallier, 40 ans aujourd'hui, est jugé à partir de ce matin pour l'assassinat de sa compagne. Son état mental sera au cœur des débats.
L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité
C'est un crime particulièrement sensible que la cour d'assises de l'Eure va juger jusqu'à mercredi.
Le 19 mai 2009, en début d'après-midi, les pompiers étaient appelés pour un pavillon en feu à Surville. Dans le sous-sol de la maison, ils retrouvaient le corps de Claire Pannequin, institutrice à Louviers. Son compagnon, Laurent Lechevallier, se constituait prisonnier dans le même temps à la gendarmerie.
Au cours de l'enquête, Laurent Lechevallier a avoué avoir tué la mère de ses deux enfants (alors âgés de 3 et 5 ans, un garçon et une fille) en lui assénant un trait d'arbalète avant de se saisir d'une hache pour la frapper à de multiples reprises à la tête.
« Pas de signe avant-coureur » de schizophrénie
Le crime aurait eu lieu à sept heures du matin et juste après ce moniteur d'auto-école, dont la société était en difficulté, a levé ses deux enfants, les a conduits à l'école avant de retourner à son domicile. Il y a déclenché un incendie, sans doute pour effacer les traces de son crime.
Mais pourquoi un tel geste, alors que le couple était décrit comme allant plutôt bien ?
« Il n'y avait aucun signe avant-coureur de sa maladie », détaille Me Damien Brossier, son avocat. Trois collèges d'experts psychiatres se sont penchés sur le cas de Laurent Lechevallier, qui aurait voulu « effacer » sa compagne sans la faire souffrir. Si l'un d'entre eux l'a jugé schizophrène et irresponsable, les deux autres ont conclu à une altération du discernement, mais pas à son abolition.
C'est dans ce contexte que s'ouvre ce procès, alors même que l'accusé a été, depuis qu'il a été écroué, placé à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique.
Préméditation ?
Le crime d'un fou, alors ? « La récente hospitalisation de l'accusé peut faire partie d'une stratégie de défense », prévient Me Eric Kramer, qui représente les proches et la famille de Claire Pannequin. « Mais vu la préparation qu'il a mise à commettre cet acte, je n'ai pas le sentiment qu'il ait été irresponsable. » C'est Me Marc François qui défendra les intérêts des orphelins.
L'accusé a admis qu'il pensait à ce crime depuis deux ans. Il avait commandé 45 jours auparavant une arbalète. Le jour fatal, il a pris le soin de prévenir l'employeur de sa compagne de son absence. Il a préparé l'incendie volontaire de sa maison… Autant de charges qui l'accablent et qui ont entraîné des poursuites pour « assassinat ». La peine encourue est la perpétuité.
Source : Paris Normandie le 26 novembre 2012
http://www.skcenter.org/forum/index.php?showtopic=4619&hl=
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c'est peut-être un exemple où il faut aller chercher pas mal en amont le début des perturbations, au moment de l'entrée dans la période critique septennale des 35 ans (34 ans et demi environ) : si l'intéressé a 40 ans aujourd'hui, le meurtre a eu lieu en 2009 (il avait donc 37 ans) (voir si jour pulsions comme jour critique émotionnel) et il admis qu'il pensait à ce crime depuis deux ans : nous sommes donc bien au moment de la période critique septennale des 35 ans ou à l'entrée dans celle-ci... lorsque l'idée a germé...
la racine de ce genre de plan ou fantasme se situe donc dans la "période féconde" qui précède et on a (ici, mais ce shéma se retrouve souvent) environ deux années pour rectifier le tir... à condition que l'on connaisse l'existence de l'idée...
édit 28/11 :
Laurent Lechevalier est né le 7 novembre 1972, à Cherbourg.
voici donc sa situation qui est bien - comme je le pensais ci-dessus et comme c'est le cas très souvent, probablement le plus souvent - celle d'un jour critique émotionnel - élément déclencheur - le jour du crime : (natif mardi/drame mardi)
19 mai 2009 (7/11/1972)
Me 13
Je 14
Ve 15
Sa 16
Di 17 P(1) I(9)
Lu 18
Ma 19 E(15)
Me 20
Je 21
Ve 22
36 ans et 6 mois au moment du meurtre - compatibilité septennale entre les deux époux puisqu'ils ont apparemment le même âge - un plan qui germe deux ans auparavant cela fait effectivement précisément le moment de l'entrée dans la période critique septennale des 35 ans, à 34 ans et demi.
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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