Un couple de retraités retrouvés morts à leur domicile
Le couple occupait cette maison située dans le haut du bourg.
Les gendarmes de la compagnie de Charleville, brigade des recherches comprise, ont débarqué en force hier en fin après-midi dans la petite commune de Chalandry-Elaire, plus précisément au hameau d'Elaire, où l'on venait de découvrir les corps sans vie d'un couple de retraités. L'information nous a été confirmée par la susbstitut du procureur, qui, en revanche, n'a pas souhaité en dire plus sur cette macabre découverte, du fait qu'elle était elle-même, encore hier soir, dans l'attente de nouveaux éléments de la part des enquêteurs.
Ce terrible drame s'est joué au n°6 de la rue Cosson, vers le haut du bourg, dans la petite maison qu'occupait depuis une bonne vingtaine d'années ce paisible couple, âgé d'un peu plus de 70 ans. « Des gens très discrets et très bien », nous confiera un adjoint au maire.
Il semble que les gendarmes aient très rapidement écarté la thèse criminelle pour plutôt s'orienter vers ce qui ressemble à un terrible drame familial. L'homme a en effet été retrouvé pendu et le corps de sa femme a été découvert à proximité.
Geste de folie ? Suicide décidé conjointement ? Le parquet de Charleville, qui reste saisi de l'affaire, a laissé entendre qu'une autopsie sera très vraisemblablement ordonnée. Sans doute en saura-t-on plus alors sur les circonstances de cette tragédie conjugale qui a « secoué » toute la commune.
==============
édit 10/01 :
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/un-fleau-nomme-alzheimer
Un fléau nommé Alzheimer
REGION. Après le drame de Chalandry-Elaire dans les Ardennes, où un homme a tué sa femme atteinte de la maladie d'Alzheimer, retrouvez notre dossier sur ce fléau, désigné cause internationale en 2012.
Samedi en fin d'après-midi, dans les Ardennes, à Chalandry-Elaire, petite commune proche de Charleville-Mézières, on retrouvait les corps sans vie d'un couple de retraités habitant depuis des années dans une modeste maison du village. C'est la fille des deux septuagénaires, une habitante de la même commune, qui a fait la macabre découverte. Le corps de sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, gisait dans la cuisine. Celui de son père a été retrouvé peu après, dans un cabanon, au fond du jardin, accroché à une corde. L'enquête, encore en cours, semble s'orienter « vers un homicide suivi d'un suicide dans le cadre d'un drame familial », comme l'indique la substitut du procureur. Avant de commettre l'irréparable, le retraité a laissé derrière lui une lettre dans laquelle il explique les raisons de son geste désespéré. Aujourd'hui, c'est la famille, éplorée mais combative, qui accuse.
DES conditions de vie insupportables, une maladie qui a pris toute la place. Voilà ce qui aurait poussé ce septuagénaire ardennais à tuer son épouse atteinte d'Alzheimer, puis à se pendre. Un drame auquel aucune famille ne devrait pourtant plus être confrontée, estime Hélène Seuxet, la présidente de l'association France-Alzheimer dans la Marne. « Quel abominable gâchis !, déplore cette ancienne infirmière du CHU de Reims. Mais bon sang, pourquoi ces personnes ne se tournent pas vers ceux qui peuvent les aider ? »
Hélène Seuxet est pourtant bien placée pour le savoir : la solitude est l'un des points communs les plus partagés par les familles de malades. « Le plus difficile, c'est lorsque les gens vivent au fin fond de la campagne, reconnaît-elle. Mais moi, je vais les voir, ils peuvent m'appeler à tout moment, je ne laisse jamais de proches dans cette détresse. »
Des solutions existent, insiste-t-elle. Il suffit simplement de les trouver, et avant elles, le bon interlocuteur. « Si ce monsieur m'avait appelée, il se serait d'abord mis à pleurer, comme ils le font tous. Ensuite, nous aurions parlé, et nous aurions trouvé les réponses… » Selon elle, le département ne serait pas dépourvu de lieux d'accueil, même s'il manque tout de même des établissements entièrement consacrés à la maladie d'Alzheimer. Mais une telle maison de retraite verra bientôt le jour à Reims - elle doit ouvrir en avril - rue de Cernay à Reims.
===============
"Mais bon sang, pourquoi ces personnes ne se tournent pas vers ceux qui peuvent les aider ? »
peut-être simplement pour cette raison :
"Si ce monsieur m'avait appelée, il se serait d'abord mis à pleurer, comme ils le font tous."
tous n'ont probablement pas envie de faire cela...
mais sans cela il faut regarder la situation cyclique des deux personnes pour comprendre parfois ce qui a pu déclencher le drame...
(il n'y a apparemment pas de période critique dans le cas de ces deux personnes (75 ans sauf pour l'épouse de 72 ans qui venait de sortir récemment de sa période critique des 70 ans) mais il faut voir s'il n'y a pas un élément déclencheur comme le jour critique émotionnel... surtout que les personnes ne semblaient pas si mals que çà, puisqu'elles semblent avoir été vues la veille et les jours avant)
"« Ils aimaient venir s'amuser, danser et discuter avec tous les habitants. Ils étaient vraiment bien intégrés dans la vie locale. Comme je vous le dis, je n'arrive absolument pas à m'expliquer ce qui a pu se passer… »
« J'avais encore vu Mireille la veille. J'avais quelques bouteilles à aller porter à la benne à verre. Elle est venue me dire que je ne m'embête pas avec ça, son mari viendrait les prendre pour les porter car il devait y aller aussi », explique Guy Docq, 85 ans, voisin direct du couple de retraités."
aussi :
http://www.20minutes.fr/ledirect/854980/ardennes-retraite-tue-femme-souffrant-alzheimer-puis-pend
«Trop dur de continuer à vivre dans ces circonstances»"Une lettre a été retrouvée près des corps. Le mari explique que sa femme souffrait de la maladie d'Alzheimer et qu'il était devenu trop dur pour eux de continuer à vivre dans ces circonstances", a-t-on ajouté de même source. "Il ne pouvait plus affronter les conditions de vie de sa compagne", a-t-on précisé.
situation du Monsieur : (6/09/1933)
Janvier 2012
Di 1 P(18)
Lu 2 P(19)
Ma 3
Me 4 E(22)
Je 5
Ve 6 I(1)
Sa 7 P(1)
Di 8
Lu 9
Ma 10
Me 11 E(1)
Je 12 P(6)
Ve 13 P(7)
Sa 14 I(9)
on peut noter le jour critique physique P1 le jour du drame et la succession de i1 - P1 et E1, trois "premiers jours de cycle".
78 ans et 4 mois, donc tout juste sorti de sa période critique septennale des 77 ans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire