jeudi 23 juin 2011

libéré

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/06/22/01016-20110622ARTFIG00612-la-cour-de-cassation-annule-la-condamnation-du-dr-muller.php
La Cour de cassation annule la condamnation du Dr Muller
L'ancien médecin légiste, condamné à vingt ans de prison pour le meurtre de sa femme, a été remis en liberté mercredi soir.
Mercredi vers 19h30, le Dr Jean-Louis Muller, a quitté la prison de Mulhouse, dans le Haut-Rhin, en compagnie de l'un de ses avocats, Me Pierre Schultz. Cette libération fait suite à une décision de la Cour de cassation, un peu plus tôt dans l'après-midi. Cette dernière avait annulé l'arrêt de la Cour d'assises d'appel qui avait condamné, en juin 2010, cet ancien expert en médecine légale à vingt ans de réclusion criminelle, pour le meurtre de son épouse, Brigitte. «C'est une belle satisfaction pour nous, ses avocats», s'est félicité Me Thierry Moser, l'un de ses trois conseils. Jean-Louis Muller était incarcéré depuis 25 juin 2010.
Cette décision de la Cour de cassation, pour l'heure non motivée, ouvre la voie à un troisième procès, devant la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle.
«Douze ans d'attente et de souffrance»
L'ancien médecin légiste a toujours clamé son innocence. Son pourvoi en cassation était fondé sur douze arguments, notamment celui de l'absence de reconstitution, qui a toujours été refusée à l'accusé. «Nous allons demander rapidement qu'une reconstitution soit faite pour ce troisième procès, ce qui pourrait permettre au Dr Muller de prouver sa bonne foi», a souligné Me Moser.
Me Michaël Wacquez, avocat de la famille de Brigitte, rappelle pour sa part que l'arrêt de la Cour de cassation «sanctionne une erreur sur la forme, mais ne change rien sur le fond pour la partie civile. Jean-Louis Muller reste le seul coupable», explique-t-il dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace . «Pour la partie civile, cela va être difficile de subir un troisième procès, après déjà douze ans d'attente et de souffrance», a-t-il ajouté.
Depuis le début du procès, Jean-Louis Muller affirme que sa femme s'est suicidée en se tirant une balle dans la tête, le 8 novembre 1999 au domicile familiale d'Ingwiller (Bas-Rhin). Suite à un coup de fil du médecin ce même jour, les gendarmes découvrent le corps . Aux pieds du cadavre, un calibre 357 Magum, une arme appartenant au praticien. A l'époque, l'autopsie retient la thèse du suicide. Mais le dossier est rouvert au printemps 2000 à la demande des proches de la victime qui ne croient pas à cette hypothèse.
«J'aimais ma femme»
Selon eux, Brigitte venait de rencontrer un autre homme et envisageait de quitter son époux ce qui aurait pu le pousser à commettre ce meurtre. De même, aucune empreinte digitale de Brigitte n'a été retrouvée sur l'arme du crime alors que des traces de poudre ont été constatées sur son époux.
Contrairement à sa femme qui ne savait pas se servir d'une arme à feu, Jean-Louis Muller, en était, lui, un grand amateur. Auteur d'une thèse sur «les effets des projectiles de petit calibre», il était inscrit sur la liste des experts de la cour d'appel de Colmar, au moment du drame.
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un rebondissement encore, dans cette affaire, à laquelle je m'étais intéressé car c'est à deux pas de chez moi et les deux personnes se trouvaient, au moment du drame, dans leur période critique septennale... (42 ans - âge du suicide - pour la dame suicidée - et 43 ans - âge du crime - pour l'accusé...)
la situation individuelle de chacun serait alors intéressante pour savoir si par exemple on trouve un jour critique émotionnel (jour du suicide ou du crime) chez l'un ou chez l'autre...
bien sûr pas une preuve mais une indication quand même...

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