vendredi 3 juin 2011

haine

Il y a onze ans, Christopher était poignardé à mort par un camarade de classe à Ronchin
L'agression à l'arme blanche, mercredi, d'un collégien de Jean-Zay à Faches-Thumesnil par un autre élève, rappelle un autre drame, survenu à quelques kilomètres de là. Le 15 juin 2000, Christopher Moreels, 12 ans, succombait à une trentaine de coups de couteau, assénés par un élève de sa classe de sixième du collège Gernez-Rieux à Ronchin.
En rentrant du travail, cet après-midi-là, Martyn Moreels retrouve son fils aîné baignant dans son sang. Christopher a été sauvagement poignardé chez lui, au huitième étage d'un immeuble de la Comtesse-de-Ségur, à Ronchin. Très vite, les policiers retrouvent l'arme du crime. Mais il faudra une semaine pour qu'elle les conduise à la main de l'assassin. C'est un élève de sixième, scolarisé dans la même classe que sa victime. « Treize ans et trois mois, le plus jeune gardé à vue de ma carrière », se souvient aujourd'hui un des anciens cadres de la brigade criminelle de Lille.

La mort de Christopher, un enfant décrit comme « souriant, poli » avait plongé le collège Gernez-Rieux de Ronchin dans l'effroi.
Le profil de son assassin assomme la communauté éducative : « Pendant une semaine, Davy (nom d'emprunt) est venu au collège comme si de rien n'était. Il n'y avait aucun signe avant coureur, aucune animosité entre les deux enfants », révèle Serge Bègue, principal de Gernez-Rieux en 2000. Coïncidence, il était chargé de mission « lutte contre la violence à l'école » pour toute l'académie. À l'époque, il avait pu bénéficier de l'appui de la Cellule locale d'urgence médico-psychologique, la CLUMP, nouvellement créée, et qui avait accompagné élèves, parents et enseignants jusqu'au 14 juillet.
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Les raisons de l'agression restent floues. Lors de sa garde à vue et de son procès, Davy affirme que son camarade aurait insulté sa mère. Des experts évoquent une confusion entre le réel et le virtuel, trop de télé, de jeux video... « Encore aujourd'hui, je me demande comment j'ai pu sortir tant de haine », confie Davy, qui a désormais 24 ans. Il avait été condamné à huit ans d'emprisonnement, il en est sorti à 18 ans « pour bonne conduite ». « On m'a dit que la prison allait me redresser. J'y ai vécu des choses qui m'ont choqué ». Aujourd'hui, il travaille, s'est mis en ménage et vient d'être papa. Il n'occulte pas le drame. Il vit avec, il vit malgré. « Jusqu'à la fin de mes jours, je ne pourrai pas me pardonner. C'est moi qui aurais dû être à sa place. J'essaie de réussir ma vie pour deux vies. » •
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Villeneuve_d_Ascq/actualite/Secteur_Villeneuve_d_Ascq/2011/06/03/article_il-y-a-onze-ans-christopher-etait-poigna.shtml

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"treize ans et trois mois" c'est le moment précis de l'entrée dans la période critique septennale des 14 ans.

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