mercredi 4 mai 2011

fugueurs

Les enfants fugueurs disparaissent plus longtemps qu'avant
" Les enfants fugueurs disparaissent plus longtemps. L'an dernier, 26% des fugueurs ont quitté leur maison ou foyer d'accueil pendant plus d'une semaine, contre 20% en 2009, a indiqué mardi Child Focus à l'occasion de la présentation de son rapport annuel.
Au total, Child Focus a recensé l'an dernier 1.042 dossiers, un chiffre assez stable d'année en année. 94% de ces dossiers ont été clôturés. Les chiffres de la Banque de données nationale générale de la police révèlent, eux, 10.741 fugues signalées pour l'an dernier, en légère hausse par rapport à 2009 (10.165).
Tendance au rajeunissement
"Même si cette augmentation est probablement en partie liée à une amélioration de l'enregistrement par les services de police sur le terrain, elle n'en reflète pas moins une réelle tendance sociétale", analyse la fondation.
Dans les données de Child Focus, sur les 892 enfants et adolescents concernés en 2010 par une fugue, 104 sont partis à plusieurs reprises pendant la même année (parfois jusqu'à 8 fois), soit une proportion de 12%, contre moins de 10% en 2009.
"La tendance au rajeunissement est par ailleurs frappante puisque le nombre de fugueurs de moins de 12 ans est passé de 85 à 122 de 2009 à 2010", explique Kristine Kloeck, directrice générale de Child Focus.

La fugue pour fuir une situation problématique
La fondation reste attentive à la problématique des fugues. "Les enfants et les jeunes concernés ne partent pas à la 'recherche' de quelque chose mais fuient une situation problématique au sein de la famille, de l'institution ou de l'école", souligne Child Focus.
L'association est encore intervenue pour 470 dossiers de rapts parentaux internationaux, un chiffre assez stable par rapport aux autres années.
La situation est moins claire concernant la disparition de mineurs étrangers non accompagnés (MENA). Un peu plus de 45% des MENA pris en charge par un centre ont ensuite disparu en 2007 et 2008. Ce pourcentage est tombé à 13% en 2009 et 7% en 2010.

Une amélioration trompeuse
"Cette amélioration est toutefois trompeuse parce que les disparitions des non-demandeurs d'asile ne sont tout simplement pas signalées", estime l'association. Considérant ce groupe de jeunes comme particulièrement vulnérable, Child Focus plaide pour l'entrée en vigueur d'un protocole d'accord national relatif au traitement de tels dossiers.

Toujours en 2010, la fondation a traité chaque semaine en moyenne près de 10 signalements relatifs à différentes formes d'abus sexuels sur des enfants.
Child Focus a même constaté une augmentation de 20% du nombre de signalements d'abus sexuels sur des enfants début 2011, jusqu'à 12 signalements par semaine en moyenne. "La médiatisation des abus sexuels au sein de l'Eglise a probablement incité davantage de victimes à demander de l'aide", d'après Child Focus.

L'importance d'internet
Internet et les autres nouvelles technologies de la communication ont joué un rôle majeur dans un dossier d'abus sexuel sur sept, qu'il s'agisse d'un inconnu ayant approché la victime par le chat ou de la diffusion illicite d'images à caractère sexuel par une connaissance.

Le président de Child Focus, Jean-Louis Duplat, s'est, lui, félicité de l'entrée en vigueur l'an dernier du numéro d'appel d'urgence gratuit pour les disparitions, le 116 000, en application dans 13 pays européens.
La Fondation pour enfants disparus et sexuellement exploités, qui compte une cinquantaine de collaborateurs, a par ailleurs remanié son organisation interne, présentant désormais deux départements thématiques intégrés: un sur la disparition et un second sur l'exploitation sexuelle et l'e-safety. "
Source : BELGA (4 mai 2011)
http://www.au-troisieme-oeil.com/index.php?page=actu&type=skr&news=36288

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