lundi 4 avril 2011

drame de la vie

http://www.sudouest.fr/2011/04/03/drame-de-la-vie-a-riberac-360703-7.php
Drame de la vie à Ribérac
Un couple de Ribérac a été découvert mort vendredi soir à son domicile. Selon les premiers éléments de l'enquête, les époux venaient de se séparer, quelques jours auparavant
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Vendredi vers 19 heures, les gendarmes de Ribérac, accompagnés des sapeurs-pompiers, ont découvert les deux corps sans vie du couple, après être entrés de force dans la maison.
« Très violent et rapide »
Un peu plus tôt, dans l'après-midi, à l'heure de la sortie des classes, la grand-mère des deux filles du couple, âgées de 9 et 17 ans, avait été alertée par l'institutrice de la plus jeune de l'absence de la mère.
Elle s'est alors rendue au domicile des parents et a vu les deux voitures, mais, inquiète de ne pas avoir de réponse, elle a prévenu les secours, qui n'ont pu que constater le pire.
Selon les premiers éléments de l'enquête, les époux venaient de se séparer, quelques jours auparavant. Sylvie était partie avec ses filles chez ses parents. Vendredi, elle avait rendez-vous avec son époux pour discuter et régler des questions administratives liées à cette séparation, que l'homme, âgé de 44 ans, n'acceptait pas. Une violente dispute aurait alors éclaté entre eux.
« Il semble que cela ne soit pas prémédité, confiait hier Sébastien Ellul, substitut du procureur de la République de Périgueux. L'homme aurait tué à mains nues son épouse. Cela a été très violent et très rapide. Il s'est ensuite donné la mort en se pendant. » Aucune arme n'a été retrouvée dans la maison.

« C'était des gens très discrets, sans problèmes, raconte Rémy Terrienne, le maire de Ribérac. Jean-Philippe faisait partie des licenciés de l'usine Albany, en 2009. Il avait du mal à retrouver du travail. Je l'avais reçu à la mairie et, dernièrement, on lui avait trouvé un contrat en Charente. »
Pour les voisins, le père de famille vivait très mal cette longue période de chômage de deux ans. La multinationale américaine Albany a fermé en novembre 2009 les portes de son unité de Ribérac, spécialisée dans les feutres pour l'imprimerie et qui employait 91 personnes. Depuis, si certains de ses ex-collègues avaient retrouvé un emploi, il semblerait que Jean-Philippe n'arrivait pas à repartir et, au contraire, s'enfonçait dans une dépression.

Le traumatisme d'Albany
« Sylvie ne supportait plus cette situation. Elle voulait partir, lui ne supportait pas ce départ. Avec le chômage, la vie était devenue difficile », confie Alexandra, la voisine du couple, dont l'un des enfants est en classe avec la plus jeune des filles.
« Il y a une vraie souffrance quand on n'a plus de travail. Et ce qui est terrible, c'est que l'on banalise de plus en plus ces situations, fait remarquer un riverain. Je sais ce que c'est que le chômage de longue durée, quand vous avez passé vingt ans dans une boîte et que, du jour au lendemain, on vous dit merci. La fermeture d'Albany, ici, ça a été particulièrement difficile. »

Une autopsie des corps devrait être réalisée demain, lundi. Elle permettra de préciser les causes réelles de la mort de la mère, âgée de 41 ans et qui travaillait au centre communal d'action sociale (CCAS) de Ribérac.
Quant aux circonstances exactes et au contexte familial, ce sont les gendarmes de la brigade de recherches de Ribérac qui ont été chargés de les élucider.

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un drame de la vie lors duquel les périodes critiques cycliques ont probablement aussi joué un rôle : licencié à 42 ans on peut effectivement sombrer dans une grave dépression... septennale et ne pas en sortir... à cela vont venir s'ajouter des problèmes dans le couple, lorsque l'épouse arrive elle aussi dans la même période critique...

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