mardi 25 janvier 2011

liberté

Le décapiteur fou jugé guéri par les psychiatres

http://www.au-troisieme-oeil.com/index.php?page=actu&type=skr&news=35281
" Philippe, qui vient de sortir du centre psychiatrique, nous dit comment il a basculé
On apprend que la commission supérieure de Défense sociale a autorisé la remise en liberté, à laquelle le parquet s’était opposé, de Philippe.

En décembre 2002, ce cadre commercial de 38 ans sans passé judiciaire avait tué et décapité sa femme avant d’être retrouvé entièrement nu et tenant des propos incohérents marchant le long de l’E411 Bruxelles-Namur.
Institutrice dans le prégardiennat et mère de deux petits enfants, Laurence avait 32 ans. Son mari, qui fut interné aux Marronniers, est libre après 8 ans et 1 mois. Nous l’avons rencontré. Interview exclusive.

Philippe ne répond jamais clairement à la question de savoir s’il s’estime guéri et sûr et certain qu’il ne présenterait plus aucun danger. Il considère par contre que “huit ans, c’est long” et que “j’aurais pu ou dû sortir plus tôt”. Sur le suivi, il surprend : “Je ne voyais quasi jamais le psychiatre, en tout cas rarement, aux Marronniers” , l’établissement de Défense sociale de Tournai où il a séjourné six ans.
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Il explique que quand l’horreur de ce qu’il avait fait lui est apparue, “j’étais demandeur pour passer à la chaise électrique”.
Quand nous insistons sur sa guérison , il répond que la dernière expertise des psys conclut à une “stabilisation de longue durée” . Milieu aisé. Une villa que le couple avait fait construire. Double garage, deux voitures. Une femme, deux enfants.

Cadre commercial en régie publicitaire. “C’était le dimanche 1er décembre 2002. Si on m’avait dit le 30 novembre que j’allais basculer le lendemain dans le délire mystique, j’aurais ri.”
À la découverte du drame, une bougie qu’il a allumée brûle près du corps. “Le sens de cette bougie ? Purification et renaissance” Alors le psy aux Marronniers ? “En six ans, j’ai dû le voir quatre ou cinq fois” . Et la guérison, nous insistons encore ? “Je n’exclus pas que je puisse être un malade mental incurable stabilisé par la médication”.
Philippe dit “penser constamment” à sa femme Laurence, dont nous voyons plusieurs photos dans l’appartement et même au-dessus de son lit ainsi que celles des enfants. Psychopathe, schizophrène ? Il dit que “vous aussi, ça peut vous arriver. et c’est terrible, vous souffrez”
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Philippe a la conscience très précise – “le souvenir comme si c’était hier” – et de l’enchaînement y compris du coutelas et de la lame “qui n’était pas dentelée”. Et des tout derniers mots que sa femme prononce quand il tranche. “Mais je ne suis pas allé sur sa tombe, non. Et non, le dossier, j’aurais pu le lire mais j’ai plutôt refusé. (silence) Je ne voulais pas voir les photos”.

UNE ALERTE NON DETECTEE 18 MOIS PLUS TÔT
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La folie qui tue. Aurait-on pu éviter ?
“J’avais eu une alerte 18 mois plus tôt au point d’aller voir un psy à la clinique Saint-Jean. Si seulement le psychiatre avait pu poser le diagnostic correct et me dire les risques. J’avais eu un premier délire mystique mais comme l’épisode n’avait pu duré…”

Psychopathie, schizophrénie, paranoïa ? Lui-même s’y perd. “Aux Marronniers, j’en connais un qui avait basculé en lisant un album de Tintin. Moi, c’est parti d’un livre de Dale Carnegie, Comment se faire des amis.” Deux jours plus tôt, le vendredi soir, sa femme qui devait n’avoir pas oublié la première alerte, a compris que “j’étais en train de basculer. Nous roulions vers la mer. Elle m’a dit : Stop ! on rentre. Retour à Saint-Jean chez la psychiatre. Ce qui restera toujours mon grand regret, c’est de n’avoir pas écouté Laurence.”

Le dimanche matin, lui qui n’allait pas à l’église s’est rendu à la messe “en costume cravate. J’étais en plein délire. Mon conscient était complètement envahi. Ce qui se livrait en moi, c’était le combat des opposés, du bien et du mal, de la matière et l’antimatière, de Dieu et Satan, avec le sentiment d’une mission à remplir. Vous ririez si ce n’était horrible : j’étais comme ça depuis le vendredi soir. Ce qui a finalement tout déclenché le dimanche soir avec Laurence, c’est la mèche qui s’éteignait d’une bougie que Laurence avait allumée : c’était une mèche noire. Noire ! J’ai vu Satan. Et c’est parti”.
On a parlé d’un sabre. “Plutôt un couteau à longue lame. Pendant peut-être un quart de seconde, il y a eu : Qu’est-ce qui se passe, que suis-je en train de faire ?” Si les enfants avaient été présents ? “Heureusement ils étaient chez les grands-parents. Sinon ? Mille fois, je me suis demandé”.
À ce moment de l’entretien, Philippe pleure. “Dans mon délire, il fallait réconcilier l’islam et la religion du Christ. Il y avait un côté sacrificiel et symbolique, avec de la mythologie”.
Philippe nous dit les derniers mots de Laurence, qui n’ont pas à être publiés ici.
Puis : “J’ai rallumé une bougie et l’ai placée près du corps. C’était symbolique, pour rattraper l’âme qui sortait de Laurence, son âme souillée par Satan. Et je devais moi-même me purifier. Alors j’ai pris une douche et je suis sorti nu. Dans une idée d’humilité et de dépouillement. Et j’ai marché”.
La police l’a retrouvé à deux kilomètres de là."
Un article de Gilbert Dupont.
Source : LA DERNIERE HEURE (25 janvier 2011)

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la première alerte et le jour du drame sont possiblement liés aux cycles psychiques de la personne (fréquemment le cas chez les personnes schizophrènes) : on peut donc repérer et réagir à l'avance. la personne également peut elle-même s'alerter en comprenant pourquoi elle se met à délirer.
il faudrait vérifier au moyen de la date de naissance : les alertes et les drames arrivent en période critique septennale et en jour critique émotionnel, parfois en jour critique physique mais bien moins souvent. (c'est individuel)

on peut d'ores et déjà prévoir les prochains risques... toujours pareil... : le jour critique émotionnel (attention il est hebdomadaire) et période critique septennale (si la personne a aujourd'hui 38 ans ce sera à 41 ans que démarre (précisément 41 ans et demi) la période critique septennale des 42 ans... selon l'état de la personne une période critique associée au jour critique... le risque est carrément gros, si déjà aujourd'hui la personne n'est pas sûre d'elle...

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