mercredi 19 janvier 2011

abolition du discernement

SKCenter :
Jugée pour avoir poignardé un magistrat

Les avocats de Fatiha Benzioua plaident l’abolition de son discernement au moment des faits.
L’entretien allait s’achever lorsqu’elle a extirpé de son sac un couteau aussitôt planté dans l’abdomen du juge. Médusé, chancelant, Jacques Noris tente l’esquive et doit son salut à l’ex-mari, parvenu à maîtriser in extremis l’assaillante… Aussi sauvage qu’inédite, l’agression provoque un vif émoi ponctué du renforcement de la sécurité au sein des tribunaux.
Le procès de Fatiha Benzioua, 38 ans, prévu jusqu’à vendredi, s’ouvre aujourd’hui en appel devant la cour d’assises de Dijon. Condamnée en première instance, à Nancy, le 13 avril 2010, à treize ans de prison ferme, elle risque perpétuité. Motif de l’agression survenue, le 5 juin 2007, à Metz, contre le juge des enfants ? La perte de la garde de James, 6 ans, le dernier de ses trois rejetons, nés de trois pères différents. Lors de l’instruction, l’accusée reconnaît les faits, rédige une lettre d’excuses à l’infortuné magistrat. Et admet avoir inhalé de la coke juste avant l’audience.
Las. Ses avocats plaident son irresponsabilité pénale. « Nous sommes convaincus de l’abolition de son discernement au moment des faits », affirment à France-Soir Mes Nicolas Pasina et Olivier Bauer. Ils fondent leurs espoirs sur le diagnostic du Dr Velasco, le seul des quatre psychiatres à conclure dans leur sens. Une confrontation dans le prétoire d’autant plus utile aux jurés qu’elle n’avait pas eu lieu en première instance.
Source : France Soir

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agression commise en période critique septennale des 35 ans : c'est une grosse question que de savoir s'il peut y avoir abolition du discernement... lorsque l'on est aveuglé par la colère, ce qui peut être le cas en période critique septennale.
une grande partie des drames notamment conjugaux et familiaux, mais d'autres aussi, ont un lien avec la situation en jour ou période critique de l'auteur ou de la victime.
cette période étant une période de pulsions accompagnées d'un effet de désinhibition il faudrait étudier quelle peut être la part de la conscience et maîtrise des choses alors que parallèlement on peut être totalement déconnecté... "hors de soi"...
les personnes schizophrènes par exemple lors de leurs agressions se trouvent souvent en période ou jour critique et agissent du fait des pulsions présentes ou survenant : et le plus souvent on considère que leur discernement est alors aboli... mais quid d'une personne non malade qui "disjoncte" alors que ou parce qu'elle se trouve en jour ou période critique ?

l'étude et la prise en compte des cycles que j'observe maintenant depuis deux décennies risquerait fort de complètement chambouler les choses...
je pense toutefois que la situation en jour ou période critique qui provoquerait une colère aveugle et de ce fait un passage à l'acte ne peut pas être considérée comme une situation d'abolition du discernement : cela ouvrirait la porte à trop d'abus une grande partie des drames ayant à la clé les épisodes de pulsions des cycles humains...
mais je ne suis ni médecin, ni juriste :-)

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