mercredi 29 décembre 2010

drame conjugal

SKCenter :
L’épouse rouée de coups puis égorgée !

Le drame du parking des Bourguignons à Croix-Rouge et l’inquiétante disparition d’une mère de famille de 26 ans ne font qu’un. Hier, Mohammed Moulaï Hacène a été mis en examen pour le meurtre de son épouse, Lahouaria. De lourdes charges pèsent sur cet homme de 34 ans écroué à Reims et suspecté d’un crime barbare.
La victime est identifiée et sa mort atroce. C’est ce qu’indiquent les résultats de l’autopsie pratiquée jeudi après-midi sur le cadavre retrouvé incendié sur le parking des Bourguignons, à Croix-Rouge. Lahouaria Moulaï, puisqu’il s’agit bien d’elle, a été identifiée grâce à une intervention chirurgicale récente.
La mort est atroce car le médecin légiste a pu déterminer qu’elle avait été rouée de coups à la tête et sur le corps. Hématome au crâne, mâchoire brisée et côtes fêlées témoignent de la violence et de l’acharnement dont a fait preuve son agresseur.
Ticket de caisse pour de l’essence
Un agresseur si enragé qu’il s’est ensuite saisi d’une arme blanche pour l’achever. Peut-être un couteau puisque la malheureuse a eu la gorge tranchée.
On sait aussi que Lahouaria est agressée entre mardi soir quand elle dépose son fils de 4 ans chez sa mère et mercredi vers 15 heures au moment où son corps est incendié sur le parking des Bourguignons, à deux pas de l’immeuble où réside sa mère. C’est à cet endroit qu’un témoin note la présence de la Renault Mégane grise de la jeune femme et relève sa plaque d’immatriculation. « Il a vu le conducteur s’affairer derrière le véhicule juste avant la mise à feu du corps », relate le procureur de la République, Fabrice Belargent.
Interpellé deux heures après au volant du véhicule par la brigade anticriminalité sur l’esplanade Paul-Cézanne, Mohammed Moulaï Hacène est placé en garde à vue. Très vite, les policiers du SRPJ soupçonnent le mari d’être impliqué dans la tragédie. D’abord parce que son épouse a mystérieusement disparu. Ensuite, parce qu’il livre un emploi du temps sujet à caution.

Mohammed Moulaï Hacène, 34 ans, affirme être resté dans leur appartement de Clairmarais jusqu’en milieu d’après-midi, soit trois heures après le départ de la jeune femme à son travail au Creps de Bezannes vers midi. Comme il nie en bloc, il n’explique pas la présence de la Mégane sur les lieux de l’incendie.
C’est d’autant plus troublant qu’« il a été vu à une station-service de Croix-Rouge », précise Fabrice Belargent. A 14 h 48, comme en atteste le ticket de caisse délivré par le pompiste. Encore plus curieux : il n’a pas mis de gasoil dans le réservoir de la Mégane mais il a acheté un bidon… d’essence.
S’il est impossible pour l’heure de déterminer où et quand Lahouaria a été tuée, on sait que son corps sanguinolent a reposé dans le coffre de sa voiture.
Beaucoup de sang dans le coffre
C’est ce que révèlent d’abondantes traces de sang détectées par la police scientifique au moyen du luminol, y compris sur la carrosserie à l’arrière du véhicule. Des traces invisibles à l’œil nu que le tueur a pris soin d’effacer dans l’espoir de ne pas signer son crime. Et c’est évidemment dans le même but que Lahouaria a été abandonnée sans vie sur le parking puis incendié.
Le mobile du crime ? Il pourrait s’agir « d’une mésentente conjugale », avance le procureur. Le couple battait effectivement de l’aile, un an après son mariage en Algérie et quatre mois seulement après que Mohammed Moulaï Hacène est venu la rejoindre à Reims.
Au mois de novembre, la jeune femme, déjà divorcée et mère d’un enfant de 4 ans, avait appelé la police à la suite d’une violente dispute. Elle avait finalement renoncé à déposer plainte avant de songer à le quitter. La piste du crime passionnel est plus que probable
Source : L'Union

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