mercredi 24 novembre 2010

Bernard Rappaz

Wikipédia :
Bernard Rappaz, né le 18 février 1953, est un activiste pour la dépénalisation du cannabis, un écologiste, ancien vigneron, entrepreneur chanvrier et agriculteur Suisse.
...................
Pionnier des objecteurs de conscience pour raisons idéologiques et non religieuses, il a commencé à cultiver du chanvre dans le canton suisse du Valais, depuis 1971 à titre privé, depuis 1993 à titre commercial, tout d'abord subventionnée par la confédération suisse, pour en faire de la tisane.
..................
Il a fondé, avec quelques associés, la SARL Valchanvre, active dans la promotion des dérivés du chanvre.

Accusé et condamné pour lésions corporelles simples, gestion déloyale aggravée, blanchiment d'argent, violation grave des règles de la circulation routière, violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants et violation de diverses lois d'assurance sociale, il est emprisonné, depuis le 20 mars 2010, pour une peine d'une durée de 5 ans et 8 mois. En sus, il devra s'acquitter des frais de justice, qui se montent à 164'807 francs suisses.
En novembre 2001, Bernard Rappaz a recours à la grève de la faim (72 jours), après avoir été emprisonné. Trois années plus tard, on lui restitue le chanvre qui, auparavant, avait été saisi sur sa plantation (lors de l'opération policière qui avait initialement conduit à son arrestation).
Le 14 mars 2006, il a été placé en détention préventive ; il commence alors une grève de la faim (74 jours). Fin avril 2006, les autorités demandent son transfert à l'hôpital régional de Sierre, où il refuse toujours de s'alimenter. Le 9 mai 2006, on l'a transféré à nouveau, cette fois-ci, à l'hôpital de l'Île, à Berne, lequel hôpital dispose d'une structure carcérale.

Selon des proches, Bernard Rappaz aurait signé une déclaration, précisant qu'il ne voulait pas être réanimé ou nourri artificiellement, s'il devait tomber dans le coma.
En novembre 2008, le Tribunal cantonal valaisan le condamne, en appel, à cinq ans et huit mois de réclusion, pour : violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants et pour gestion déloyale aggravée[4].

En août 2009, le Tribunal cantonal valaisan renonce à percevoir une créance compensatrice de 220 000 francs à son encontre. La peine de cinq ans et huit mois de réclusion – pour violation grave de la loi sur les stupéfiants et gestion déloyale aggravée – n'a pas été réexaminée par la justice valaisanne. Elle a été confirmée par le Tribunal fédéral, en avril 2009. Devant se présenter, le 16 mars, à la prison des Îles de Sion, pour y purger sa peine, il a annoncé qu'il ne souhaitait pas s'y rendre par ses propres moyens et qu'il attendait, par principe, que la police vienne le chercher. Il donne alors une conférence de presse symbolique à Saillon, sur la colline à Farinet (cf. la Vigne à Farinet). Le 20 mars 2010, il est arrêté et incarcéré. D'office, il entame la grève de la faim annoncée.
Le 10 mai 2010, de retour chez lui, il obtient un semblant de satisfaction, quant aux conditions posées pour arrêter sa grève : obtenir une révision de son procès. La ministre de la Justice du Valais, Esther Waeber Kalbermatten, lui accorde alors une suspension de peine d'une quinzaine de jours et prévoit de l'allonger à 50 jours, afin de lui laisser le temps de s'alimenter convenablement, son corps s'étant considérablement affaibli pendant son enfermement.
Le 22 mai 2010, les autorités remettent Bernard Rappaz en prison. Le chanvrier suisse commence alors, douze jours après sa précédente grève, une nouvelle grève de la faim. Le 18 juillet, sur décision de la conseillère d'État en charge de la justice, les médecins de l'hôpital de Berne le détenant reçoivent l'ordre de le nourrir de force, alors que M. Rappaz y voit une violation des droits de l'Homme. Suite au refus des médecins de l'alimenter de force, Bernard Rappaz a pu poursuivre sa détention à domicile, en attendant la décision du tribunal fédéral, qui devait statuer sur le recours déposé par le chanvrier. De retour chez lui, Bernard Rappaz arrête sa grève de la faim.
En novembre 2010, il a perdu sa ferme et est devenu SDF.
Le 16 novembre 2010, la TSR a consacré un débat télévisé Infrarouge à la condition statutaire de Bernard Rappaz. A noter qu’à la date précitée, le chanvrier valaisan est à nouveau en grève de la faim, depuis près de 3 mois ; la question liée à sa survie paraît donc cruciale.
Le 18 novembre 2010, le Grand Conseil valaisan a rendu sa décision formelle, après un débat tenu à huis-clos : la demande de grâce de Bernard Rappaz est rejetée, par 113 voix contre 14.

Thèses
Selon Bernard Rappaz, la dangerosité du cannabis se situe « entre le thé et le café » alors que celle du tabac se situe « entre la cocaïne et l'héroïne ».
Cette thèse est validée selon la page 182 du Rapport sur la dangerosité des produits par le professeur Bernard Roques et adressé au secrétaire d'État à la Santé de l'époque, M. Kouchner, à l'issue des Rencontres Nationales sur l'Abus de drogues et la Toxicomanie en juin 1998.
Pour lui, la prohibition du chanvre est à imputer aux grands groupes de presse américains des années 1930, propriétaires également des forêts et papeteries, craignant la concurrence des chanvriers pour la production de papier après que la mécanisation de leur récoltes fut instaurée

======================.

Wikipédia allemand précise bizarrement que la police aurait trouvé chez l'intéressé 50 tonnes de canabis, et que celui-ci en aurait par ailleurs déjà vendu 5 tonne pour un prix de cinq millions de francs suisses.



j'ai par curiosité regardé les périodes critiques septennales du chanvrier ;
voici ces périodes :

1953 naissance
1960
1967
1974
1981 28 ans
1988 35 ans
1995 42 ans
2002 49 ans
2009 56 ans

la grève de la faim de 2001 semble correspondre à l'entrée dans la période critique septennale des 49 ans alors qu'aujou'd'hui Bernard Rappaz vient de passer par sa période critique des 56 ans, ce qui n'est peut-être pas étranger à l'aggravation de sa résolution de faire la grève de la faim jusqu'à se suicider, en quelque sorte... 57 ans en février : lé période critique est cependant passée, mais si les conditions ne sont pas bonnes l'effet de dépression peut subsister, même parfois durer jusqu'à l'année septennale suivante.

un autre détail intéressant que j'ai trouvé là :
http://www.tdg.ch/actu/suisse/aba-neeman-jamais-songe-laisser-tomber-rappaz-2010-11-23
"Quelles nouvelles avez-vous de son état de santé?

Le dernier certificat médical en ma possession date du 16 novembre. Il attestait des problèmes de vue, ainsi qu’un ralentissement du cœur à 45 battements à la minute. Les médecins établissent un certificat médical lorsqu’il y a quelque chose de nouveau. Il y a eu un bulletin le 26 octobre, puis le 9 novembre et enfin le 16 novembre. Les deux premiers ont été adressés à l’Etat du Valais, avec une copie chez moi. Le troisième m’a été adressé à la demande de Bernard Rappaz."

on peut comparer ces données "lorsqu'il y a quelque chose de nouveau" avec les cycles courts de Rappaz :

octobre 2010 (18/02/1953)
Ve 22

Sa 23
Di 24
Lu 25 P(1)
Ma 26
Me 27 E(15) I(17)
Je 28
Ve 29
Sa 30 (P6)
Di 31 P(7)
Novembre 2010
Lu 1
Ma 2
Me 3 E(22)
Je 4
Ve 5 P(12) I(26)
Sa 6
Di 7
Lu 8
Ma 9
Me 10 E(1)
Je 11 P(18)
Ve 12 P(19)
Sa 13 I(1)
Di 14
Lu 15
Ma 16
Me 17 P(1) E(8)
Je 18
Ve 19
Sa 20
Di 21 I(9)
Lu 22 P(6)
Ma 23 P(7)
Me 24 E(15)
Je 25
Ve 26
Sa 27
Di 28P(12)
Lu 29I(17)
Ma 30
Décembre 2010
Me 1 E(22)
Je 2
Ve 3
Sa 4 P(18)
Di 5 P(19)
Lu 6
Ma 7
Me 8 E(1) I(26)
Je 9
Ve 10 P(1)
Sa 11
Di 12
Lu 13
Ma 14
Me 15 P(6) E(8)
Je 16 P(7) I(1)

les trois bulletins médicaux ont l'air de coïncider chaque fois avec un jour critique physique et émotionnel...
on peut alors noter en rouge les prochains "épisodes à risque".
(sachant que les grévistes de la faim irlandais sont pratiquement tous décédés un jour critique physique, des suites de leur grève : le jour critique physique est notre "down énergétique" qui intervient par pulsations chaque sixième jour de la vie.)


=====================
je tire par ailleurs du blog de Bernard Rappaz sa défense du chanvre... mais personnellement  je ne pense pas que çà vaut le coup de se laisser mourir pour cela...
http://rappazbernard.romandie.com/
Pionnier du chanvre.
Parce que le chanvre fait partie de notre passé et de notre patrimoine.
Parce qu’il n’y a jamais eu de mort due au chanvre récréatif, car le T.H.C, sa seule substance psycho active n’a pas de dose létale
Pourtant, malgré que notre société réglemente , à juste titre, l’usage de deux drogues dures, alcool et tabac, responsables de plus de 13’0000 décès annuels en Suisse, il m’apparaît comme une injustice le sort réservé aux consommateurs de chanvre récréatif (cannabis) par l’emprisonnement, l’empêchement aux études et la perte d’emploi.
Parce que le chanvre est une plante écologique supportant le froid, la sécheresse et l’inondation et se cultive sans engrais chimiques et sans pesticides (fongicides, insecticides et désherbants).
Son potentiel est fantastique.
Thérapeutique : Bon marché, naturel, sans accoutumance, il soigne et améliore la santé dans une large palette (cancer, sida, glaucome,sclérose en plaque).
Alimentaire : Le chènevis contient autant de protéines que le soja mais elles sont plus digestibles. On peut en faire du lait et du tofu. Son huile a une composition idéale pour la santé humaine (riche en oméga 3 et 6 ainsi qu'en acide gamma-linolénique) et n’a pas son pareil. C’est une alternative à l’huile de palme.
Construction : Le béton de chanvre (chènevotte et chaux) et l’isolation végétale (filasse) sont des alternatives au ciment et à la laine de verre, avec en plus un bilan CO2 positif.
Aromatique : Productif en huile essentielle, fixateur du goût et de l’odeur.
Textile : Une alternative au coton.
Papier :Il produit un papier de haute qualité et donne 4 à 5 fois plus de cellulose à l’hectare par année que la forêt primaire.
Animaux : Procure la meilleure des litières pour l’absorption de l’humidité et des odeurs.
Industriel : Cellulosique et plastic végétal performant (léger, solide, ne brûle pas et ne dégage pas de fumée) et biodégradable à l’eau, utilisé dans l’industrie automobile et aéronautique comme isolant, plaquettes de freins (alternative à l’amiante) et carrosserie.
Énergie : Il développe la plus grande biomasse, en un minimum de temps, sous nos latitudes. Et se révèle un plante -carburant efficace.
Récréatif : Sans dose létale ni accoutumance physique, comme les drogues dures mortelles (alcool, tabac, héroïne, cocaïne et autres substances chimiques).Le chanvre, indépendamment de son taux de T.H.C. demeure la drogue douce par excellence.

Aucun commentaire: