dimanche 14 mars 2010

drame conjugal

SKCenter :
Saint-Priest : mort sanglante d'une mère de famille

Le drame s'est produit au troisième étage de la tour, 23 rue Garibaldi

Mère de cinq enfants, Naïma est morte d'un coup de couteau au flanc. Agressée récemment, « elle avait peur » selon tous ses voisins. En garde à vue, son mari invoque un accident.

Naïma Soltani, 36 ans, est morte dans la violence et le sang. Victime d'une profonde entaille au flanc, provoquée par un long couteau à pain, elle s'est effondrée dans son appartement, au 3e étage d'une grande tour blanche, 23 rue Garibaldi à Saint-Priest. Le drame s'est noué vendredi après-midi.

La voisine du dessous l'a entendue crier « deux ou trois fois ». Elle a alerté le voisinage : « Je suis sûre qu'il l'a tuée. » Une autre est allée frapper à la porte : « On n'entendait plus rien, ça sentait la mort » témoigne-t-elle. C'est le mari de la victime qui a appelé les secours en même temps qu'il prévenait sa famille. Le Samu a lutté, en vain. Naïma était mère de cinq enfants, dont le plus jeune, d'un an et demi, était au domicile.

Le mari, Azzddine Soltani, 42 ans, est placé en garde à vue. D'emblée, il prétend que sa femme a menacé avec un couteau, qu'il aurait tenté de la dissuader avec une couverture. Qu'ils auraient chuté dans l'affrontement. Le couteau l'aurait ainsi accidentellement transpercée. Cette version est passée au crible des enquêteurs de la Sûreté départementale, saisis de l'affaire avec le commissariat local. L'autopsie de la victime, prévue demain, sera probablement déterminante pour savoir si les blessures sont compatibles avec une rixe malheureuse. Ou s'il faut envisager la thèse d'un homicide volontaire. « A ce stade des investigations il faut rester prudent » souligne une source judiciaire.

Au pied de l'immeuble, les langues se délient, avec colère et affliction mêlées. Les voisins décrivent unanimement une femme qui vivait un calvaire conjugal depuis des mois, assez isolée depuis l'arrivée de son Algérie natale, plusieurs fois victime de violences et de pressions. Il y a un mois et demi environ, elle aurait même subi « un coup de cutter au cou » assure une voisine. Sans livrer de détails, une source judiciaire confirme que le mari était effectivement poursuivi pour violences, convoqué en mai au tribunal correctionnel. Naïma n'avait pas porté plainte. « Elle avait peur, il faudrait pouvoir agir à la place de ces femmes menacées, personne n'a pu la sauver » dit une voisine qui se présente comme sa « meilleure amie », qui dit avoir recueilli de multiples confidences sur la pression subie par Naïma. Laquelle aurait même été privée de son passeport. Selon le voisinage et des commerçants, Azzedine Soltani, artisan peintre de métier, restait sans grande activité. Des violences auraient été signalées aux services sociaux, à l'école. Le couple était en instance de séparation. « Il avait cinq jours pour quitter les lieux » assure l'amie de Naïma. Accident, crime ? « Elle ne méritait pas ça, elle vivait pour ses enfants, elle faisait tout pour eux » confie une voisine en larmes.

Source : Le Progrès

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c'est un peu facile à dire après-coup, bien sûr, mais cela me semble être un conflit conjugal septennal qui aurait pu être géré différemment si on arrivait à tenir compte de l'éventuelle dangerosité d'une personne en période critique, l'entrée dans cette période critique étant peut-être à l'origine, ici, tout à fait en amont, de la mésentente, des violences et de la procédure de séparation du couple...
difficile à dire si on ne sait rien des gens, mais c'est une démarche qu'il faudrait étudier : les problèmes commencent avec l'arrivée d'une période critique septennale (période de pulsions, désinhibition, dépression) du mari et/ou de l'épouse et cela constitue alors un enchaînement de faits qui peut parfois finir en drame s'il y a crescendo comme ici. pris à l'avance, le scénario devrait pouvoir être modifié.

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