tentative de meurtre

LeTélégramme.com :
Tentative de meurtre. Les pardons tardifs de l'accusé
4 juin 2009 -

Depuis hier, un homme âgé de 63 ans est jugé par la cour d'assises des Côtes-d'Armor, pour avoir tenté d'étrangler son ex-femme, le 20 novembre 2006, à Dinan. «Pardon, pardon, pardon, de ce qui s'est passé. Je ne l'ai jamais voulu». Il est 17h30 et l'accusé, en pleurs, craque face à sa fille qui vient juste de témoigner contre lui devant la cour d'assises. Il faut dire que le 20novembre 2006 à Dinan, Roger Vichard était surpris par sa fille alors qu'il se trouvait sur son ex-femme, une cordelette à la main, tentant de l'étrangler. Épilogue d'une vie de famille d'abord heureuse, avant une séparation douloureuse, survenue en 2002.

Un bon père de famille

Leur vie commune a débuté en 1974. Un mariage d'amour comme ils le reconnaissent tous les deux. Et des enfants, six exactement. L'enquête évoque un homme économe, qui aime ses enfants, pas violent avec sa femme. Il ne boit pas et travaille beaucoup, trop peut-être. Les enfants sont heureux, mais le couple, lui, bat de l'aile. Elle: «Je me suis sentie abandonnée à la naissance de notre dernier enfant en 1989; on ne communiquait plus». Lui:«Elle ne voulait plus de moi dans son lit, mais elle voulait dilapider mon patrimoine, celui de 30 années de travail». Elle: «Il pensait que je volais tout; je reconnais que j'étais surendettée et que j'ai mal géré, mais c'était pour les enfants».

«Je voulais lui faire peur, pas la tuer»

L'argent revient sans cesse dans la bouche de RogerVichard. Mais toujours pas de pardon pour son ex-femme. Alors ce 20 novembre 2006, il veut des explications, notamment sur une somme de 45.000€ que les banques lui réclament. Mais la communication n'est décidément par le fort de l'accusé qui, pour les obtenir, prend une cordelette et une sangle. «Je voulais lui faire peur, déclare-t-il à la cour. Je ne voulais pas la tuer». «Pourtant, lors de votre garde à vue, vous avez déclaré avoir tenté de tuer votre femme: six fois le premier jour, puis cinq le lendemain», rétorque la présidente. «Sur le moment peut-être, mais je ne savais plus ce que je faisais», confesse-t-il timidement. Mais, il y a ces déclarations à la cour, de sa fille, témoin direct, et de deux autres hommes venus secourir la victime. «J'ai cru qu'elle était morte», lâche émue sa fille. «Quand on est arrivé, il étranglait sa femme», confirment les deux hommes. Place aux psychologues et psychiatres aujourd'hui, pour en savoir plus sur la personnalité de l'accusé.

Lionel Samson

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exemple type de parcours septennal d'un couple :

idylle en 1974 (l'intéressé est dans sa période critique des 28 ans)
l'épouse s'est sentie abandonnée en 1989 (période critique des 42 ans)
séparation douloureuse en 2002 (période critique des 56 ans)
il serait intéressant de savoir l'âge de l'épouse pour connaître son cycle à elle... (souvent on peut superposer)
si le 20 novembre 2006, un lundi, était le jour critique émotionnel de l'un ou de l'autre...