mardi 30 juin 2009

pulsion subite et irrépressible

SKCenter :
Il jette sa femme dans le Tarn : un geste prémédité ?

Un homme est poursuivi pour avoir jeté sa femme au Tarn. La reconstitution a eu lieu hier.

« Qui est-ce qu'on attend ? Une célébrité ? » Les clients attablés à la terrasse de la pizzeria le Griffoul à Gaillac ont assisté étonnés hier à 14 heures à un débarquement de gendarmes. Tout le périmètre autour du pont Saint-Michel a été bouclé. Il ne s'agissait pas hélas d'un événement people ou d'un tournage de film, mais de la reconstitution judiciaire de la plus triste affaire qui a défrayé la chronique gaillacoise en 2008.

La nuit du 9 au 10 octobre, un homme de 41 ans a jeté son épouse du haut du pont, après l'avoir droguée.

Il avait laissé la voiture de sa femme à proximité, afin de faire croire au suicide. Mais le plongeon dans le Tarn a réveillé la victime, qui a regagné la berge. Miraculée, elle s'en était tirée avec d'énormes hématomes. Mis en examen pour tentative d'assassinat, Guillaume S. est depuis écroué. Juge d'instruction au pôle de l'instruction de Toulouse, Myriam Viargues a reconstitué heure par heure hier cette terrible soirée, en présence des protagonistes. Par ailleurs cadre à Albi, l'époux a tenté d'accréditer la thèse d'une pulsion subite et « irrépressible » de mort qui l'aurait prise lors du repas.

Le somnifère versé dans le fromage blanc

La reconstitution a débuté au domicile conjugal, chemin des Quintals à Gaillac. À quel moment le mari a-t-il pilé des comprimés, pour les administrer le soir à sa femme, en les versant dans le fromage blanc au moment du dessert ? Il prétend avoir réduit le somnifère en poudre pendant qu'elle était allée coucher les enfants. « Ma cliente affirme elle que c'est lui qui s'est rendu dans la chambre pour border les petits », objecte Me Philippe Pressecq, avocat de la mère de famille. Ce qui signifierait que la substance soporifique aurait été préparée plus tôt dans la journée. Un détail capital, puisque de nature à indiquer s'il y a eu ou non préméditation. C'est déterminant pour la qualification, entre la tentative de meurtre et la tentative d'assassinat. Une différence qui peut se traduire en années de prison lorsque le dossier viendra devant les assises.

De la même manière, le mis en cause dit avoir amené sa femme dans sa voiture à elle. Puis, pris de remords, il serait revenu plus tard avec sa voiture à lui, pour voir si sa femme « allait bien ». Me Pressecq n'y croit pas: «Descendu au bord du Tarn, il l'aurait entendue nager. Mais ce n'était pas possible à cause du bruit du barrage, comme l'a démontré la reconstitution. Et il a été vu beaucoup plus tôt qu'il ne le déclare par le gardien de la boîte de nuit, à qui il a été confronté. Peu après, le témoin a entendu les appels au secours de ma cliente. »

L'émotion a étreint le cœur des badauds, lorsque les gendarmes ont amené un mannequin en plastique, simulant le corps de la victime balancée par dessus la rambarde. L'horrible scène a été reconstituée deux fois, hier après-midi en plein jour pour mieux voir et la nuit, en lumière d'ambiance. « La pauvre femme, elle revient de loin. Heureusement, elle savait nager », commente une retraitée.

Pour son défenseur, « après avoir découvert que son mari depuis plus de dix ans a voulu la tuer alors qu'elle ne se doutait de rien, elle est tombée des nues, le plus dur pour l'épouse hier fut d'entendre de gros mensonges de sa part. Nous ne sommes pas en présence d'un coup de folie incroyable, mais d'une tentative d'assassinat dans toute sa gravité, peut-être dans l'intention de la quitter tout en gardant les deux enfants de trois et cinq ans. » Me Pressecq salue « le courage de cette femme en train de se reconstruire ».

Source : La Dépêche

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s'il a 41 ans au moment des faits on peut déjà s'intéresser au moment de l'entrée de la période critique septennale des 42 ans (41 ans et demi) ce pourrait être un début d'explication. ensuite on peut voir un second élément qui est le jour critique émotionnel, souvent jour de passage à l'acte parce que c'est ce jour là que l'on a le courage... et non pas une pulsion subite et irrépressible de mort...
il s'agit d'une pulsion, effectivement mais c'est une pulsion qui va nous permettre de mettre à exécution une envie latente... pour laquelle nous hésitons à un autre moment.
le 10 octobre est un vendredi. natif du vendredi ? (éventuellement jeudi s'il s'y est pris à l'avance)
on peut voir aussi la situation de l'épouse, car elle peut fort bien avoir eu une incidence.

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