mardi 5 mai 2009

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Bretagne
mardi 05 mai 2009
Drame de Duault : l'auteur du coup mortel en prison

L'agriculteur des Côtes-d'Armor, qui est à l'origine de la mort de son voisin samedi soir,a été écroué à Saint-Brieuc. Sa victime voulait récupérer d'anciens chemins.
Des chemins effacés du paysage depuis 1966. C'est une vieille histoire de chemins qui a conduit au drame de samedi soir, près de Callac (Ouest-France d'hier).

Les deux hommes étaient en conflit depuis quatre ans pour une question de terres. « Il venait la nuit en cachette détruire mes cultures et mon entreprise pour me nuire », a lâché Gérard Perrot, 48 ans, hier soir, dans le bureau du juge de la détention et des libertés.

Il raconte avoir déposé plusieurs plaintes à la gendarmerie. « Une réunion de médiation avait même été organisée à la mairie le 7 avril, mais la situation était bloquée. Le maire avait écrit au procureur, il se disait inquiet. Tout le monde pensait que c'était une situation à haut risque », explique Me Graïc, avocat de l'agriculteur.

La gendarmerie a recueilli bien des témoignages en rapport avec ce conflit. Les uns en faveur du prévenu, les autres défendant la victime. Pas facile d'y voir clair. « Je me suis senti incompris, abandonné, tout seul », rapporte Gérard Perrot.

Une hémorragie massive

Au point que, samedi soir quand les deux hommes se sont croisés par hasard, vers 20 h, à Kérivoal, la pression est montée d'un cran et la dispute a dégénéré plus fort que d'habitude. L'empoignade n'était pas la première, sauf que cette fois l'échange de coups s'est révélé mortel pour Pierre Duigou, 65 ans. Il est décédé « d'une hémorragie massive ». « Je pense qu'il a tapé très fort », précise la substitut du procureur, Annie Bonneau.

Elle requiert sa mise en détention, « pour préserver l'ordre public, parce qu'il y a mort d'homme » et a demandé sa mise en examen pour homicide volontaire.

« Ma vie est finie », explique Gérard Perrot. Désemparé, le prévenu répète inlassablement le calvaire qu'il assure avoir subi, regrette que « la justice ne l'ait pas entendu » quand il lui a fait appel. Son avocat décrit « un citoyen exemplaire, travailleur, qui gère son exploitation de 125 ha, seul avec sa femme. Il a des emprunts sur le dos, il vit modestement. S'il doit aller en prison, c'est la fin de son entreprise ».

Me Graïc conteste la qualification d'homicide volontaire, jugeant plutôt qu'il devrait s'agir de coups et blessures ayant entraîné la mort. « Il n'avait pas l'intention de la donner », assure-t-il.

Le juge Alain Sadot a décidé le placement en détention de Gérard Perrot. En lui expliquant que « les actes commis ont déjà des conséquences terribles. Le deuil de la mère de la victime. La souffrance de votre famille. C'est du gâchis. Personne ne comprendrait que vous soyiez chez vous ce soir ».

Le drame est palpable à tous les instants dans le bureau du juge, comme pour deux familles dans la petite commune de 350 habitants. Gérard Perrot a été conduit en détention provisoire, à la maison d'arrêt de Saint-Brieuc.


Marie-Claudine CHAUPITRE.

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la période critique septennale, surtout le moment de l'entrée, peut conduire à une explosion qui n'aurait pas lieu en-dehors de cette période : nous y sommes probablement (j'avais relevé un âge différent (40 ans) dans les premiers articles parus - donc à vérifier) à 48 ans et demi.
par ailleurs j'ai bien l'impression que le conflit a démarré avec la période critique septennale de la victime, il est dit dans l'article il y a 4 ans : il serait intéressant de vérifier si ce n'était pas à 62 ans... et demi. sinon on peut aussi remonter à 1966 : période critique septennale des 42 ans de la victime.
par ailleurs jours critiques émotionnels respectifs ? car ce sont des détonateurs. (dimanche ?)


il est dit dans l'article : "Tout le monde pensait que c'était une situation à haut risque » ; donc on avait pressenti le risque. on peut aller plus loin si l'on sait que les déclencheurs se situent dans les jours critiques émotionnels et les périodes critiques septennales.

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