jeudi 16 avril 2009

policier suicidaire

SKCenter :

Le policier qui avait tué sa femme et ses enfants est décédé dans la nuit de mardi à hier.


Après avoir tué son épouse et deux de ses enfants dans la nuit de lundi à mardi, Thierry Gourjault a tenté une cavale désespérée, qui s'est terminée mardi peu avant 22 heure à Mauvezin, où, encerclé par les gendarmes, il a fini par se tirer deux balles dans le thorax. Il est décédé deux heures après, lors de son transfert vers un hôpital toulousain.

Une autre issue était-elle possible ? Sans doute pas , puisqu'en faisant feu sur les gendarmes, Thierry Gourjault, policier expérimenté, savait très bien où cela le mènerait. «Il n'a jamais montré la moindre intention de se rendre», confirmait mardi soir Gérard Aldigé, procureur de la République. Pourtant, tout avait été tenté pour le ramener à la raison. «Nous n'avons pas pu entrer en contact direct avec lui», commentait le colonel Patrice Lamielle, à la tête de l'opération, «mais des proches l'ont fait, par téléphone.»

«je n'ai rien à perdre»

Ses parents, ainsi que sa première épouse ont été amenés sur place par les gendarmes, et ont pu le contacter. En vain. Ils n'ont obtenu comme réponse qu'un «je n'ai rien à perdre» montrant bien que Thierry Gourjault se savait, en quelque sorte, condamné.

C'est à se demander si les coups de feu contre les gendarmes n'étaient pas ce que les experts nomment des "suicide shots", des tirs appelant une riposte mortelle. Elle n'est pas venue : les gendarmes ont su garder leur sang-froid. «Je salue le professionnalisme des gendarmes et de leurs supérieurs», insistait hier matin le procureur, «ils n'ont pas fait usage de leurs armes.»

Thierry Gourjault, lui, a fait usage de son arme de service. «Elle a été retrouvée près de lui, et le calibre des balles, 9 mm, correspond. C'est aussi vraisemblablement avec cette même arme qu'il a tué son épouse et les deux enfants.»

Maintenant, des questions subsistent. Quelles sont les raisons d'un tel acte ? Le procureur évacue la thèse du coup de folie. «Il a laissé plusieurs lettres, une sur la table de la cuisine, il en a envoyé d'autres à des proches. Selon les premiers éléments de l'enquête, le couple ne s'entendait plus. Une dispute aurait eu lieu lundi après-midi.»

L'analyse des nombreux appels téléphoniques passés lors de sa cavale et l'audition des correspondants permettra aux enquêteurs de, peut-être, comprendre le mobile de ce triple meurtre.


« Un soulagement qu'il n'ait pas survécu »

Après quelques averses, le soleil a fait sa réapparition, hier matin, sur le coquet village de Cabanac, lui redonnant des couleurs printanières. Devant la maison de Thierry et Betty Gourjault, à peine trois voitures, dont deux sont banalisées. Elles appartiennent aux gendarmes qui poursuivent leurs investigations à l'intérieur de la maison. Posé sur la boîte aux lettres, un petit bouquet de roses blanches. La vie, hier matin, a repris son cours normal dans le paisible village, chacun vaquant à ses occupations. C'est le cas de François et Gilberte Pain, les voisins d'en face, occupés dans leur jardin. Mais la tristesse est palpable. « C'est une peine immense. C'étaient des gens aimables, serviables, d'une grande gentillesse », indique François Pain. « Nous étions ravis de ce voisinage. Lui parlait davantage. Avec elle, on se disait bonjour, comme ça, de loin. Il est vrai qu'avec le travail, la maison et les enfants… c'est de l'occupation » ajoute Gilberte Pain.

Tous deux parlent d'un homme minutieux : « C'était un homme d'une propreté extrême, méticuleux ». « Il a planté sa vigne samedi matin, entre deux averses », se souviennent-ils. « Qu'il n'ait pas survécu, c'est un soulagement pour tout le monde. Il part avec son secret », dit-elle. Elle se rappelle de leur mariage pour lequel « ils avaient invité les voisins pour un vin d'honneur dressé sur la place du village ».

« Je n'arrive pas à y croire. ça fait mal. C'était un couple adorable, des gens simples, qui s'étaient bien intégrés dans le village. Ce n'était pas quelqu'un qui avait des excès de colère, pas quelqu'un de violent. Je m'en veux de n'avoir rien vu. Ce qui est arrivé ne correspond ni à lui ni à elle », souligne une voisine, les larmes aux yeux. Patricia Lagaillarde




« On parle de suicide altruiste »

Selon un expert psychiatre contacté à Toulouse, la triste affaire de Tarbes pourrait relever de ce que l'on appelle dans le jargon médical « un suicide altruiste ».

Pourquoi les hommes ont-ils besoin de tuer tout le monde avant de se suicider ?

« Très souvent ce sont des pères qui se considèrent en charge de famille et qui tuent les gens qu'ils aiment avant de se donner la mort parce qu'ils estiment que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. C'est cela que l'on nomme suicide altruiste. La plupart du temps, ce type d'acte renvoie à une grave dépression.

Existe t-il des signes avant-coureurs ?

La tristesse, les troubles du sommeil, les difficultés à entreprendre, le sentiment d'incurabilité, le repli sur soi, le pessimisme, des troubles de la libido… Et cela peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années. D'ailleurs, les signes ne sont pas forcément décelables par les personnes extérieures. D'autant qu'un homme a tendance à cacher beaucoup plus ses sentiments qu'une femme.

Pour autant, les femmes agissent-elles différemment ?

Il existe des suicides altruistes chez les femmes. Mais ils sont plus rares et elles procèdent différemment. Elles utiliseront par exemple les médicaments mais pas d'arme. Les hommes passent à l'acte plus facilement et, c'est admis culturellement, ils sont plus violents. Par ailleurs, le diagnostic de dépression est un phénomène plus facile à affronter pour les femmes. Chez les hommes persiste un tabou qui les enferme et les culpabilise. Parfois ils pensent même que c'est normal, alors que c'est une vraie maladie.

Certaines professions sont-elles plus exposées que d'autres ?

On ne peut pas résumer cette triste affaire de cette manière. Mais il est indéniable que les policiers sont soumis à des niveaux de stress très élevés. Le fait de posséder une ou plusieurs armes à la maison et de savoir s'en servir peut malheureusement rendre les choses plus « faciles » dans le cas du passage à l'acte.


Source : La Dépêche

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en supposant toujours que l'intéressé est âgé de 42 ans (car j'ai parfois trouvé aussi 46 ans ce qui demanderait une autre interprétation, alors) il convient d'après moi de rajouter dans les signes avant-coureurs l'examen des jours critiques émotionnels et des périodes critiques septennales.

ce sont des éléments faciles à déterminer et observer, que l'on connaît à l'avance et qui permettent de voir arriver un risque...
- on peut vérifier ici si l'intéressé, s'il est un natif du mardi, est passé à l'acte son jour critique émotionnel. or on sait à l'avance que le jour critique émotionnel est un jour "à risque" en cas de tension.
- le second élément est la période critique septennale : elle suffît à elle seule pour faire chuter quelqu'un dans une grave dépression : mais elle aussi est annoncée et connue largement à l'avance, ce qui permet de prendre les devants.
- on ne parle que peu de la situation de l'épouse où c'est idem : la première consultation psychologique, le premier incident dans le couple doit alerter si certaines conditions sont présentes :
- arrivée d'une période critique septennale chez l'un ou l'autre ou les deux partenaires d'un couple
- incident d'humeur le jour critique émotionnel de l'un ou l'autre des partenaires d'un couple.

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