jeudi 30 avril 2009

fratricide

L'Union-L'Ardennais :

Chea Sok, l'auteur du fratricide, est-il fou ?

Chea Sok, est-il malade au point d'être déclaré irresponsable pénalement du meurtre de son propre frère ? La justice s'interroge.

Difficile de savoir ce qui s'est passé dans la tête de Chea Sok, lundi vers minuit trente, lorsqu'il a été cherché un couteau dans la cuisine avant de se rendre dans la chambre de son frère handicapé, Vy, 41 ans. Il a alors poignardé froidement celui qui « l'agaçait », selon ses propres termes, qu'il considérait comme « un porc qui urinait constamment sur lui ».
Un seul coup de couteau, en plein cœur. Aux policiers qui ont investi ce grand appartement du 8 bis place des Frères-Lumière, juste après le coup de couteau mortel, il a immédiatement avoué son crime. (l'union du 28 avril)
Psychotique, schizophrène…
Problème, Chea Sok, est suivi depuis plusieurs années, pour troubles psychiques, ce qui lui a d'ailleurs valu plusieurs séjours à l'hôpital spécialisé de Prémontré.
Lors de ses auditions, il a indiqué avoir agi parce qu'il ne supportait plus l'état de santé grabataire de son frère : non pour mettre un terme à ses souffrances mais bel et bien pour avoir la paix.
Lors de la garde à vue, un psychiatre a été appelé. Celui-ci après avoir examiné le meurtrier présumé, lundi soir, a conclu à des troubles psychiatriques ayant alterné son discernement. A ce moment précis, Chea Sok est donc, pour la justice, accessible à une sanction pénale. Le problème, c'est que ce même médecin a le lendemain, changé d'avis. « Au départ, psychotique, Chea Sok serait finalement schizophrène », indique-t-on au parquet. Dans le jargon judiciaire : « Son discernement était au moment des faits totalement aboli. » En clair, il serait donc irresponsable pénalement du meurtre de son frère.
« Je ne veux pas d'un simulacre de procès où après plusieurs jours de débats aux Assises, les jurés sont obligés de conclure

à l'irresponsabilité pénale, indique clairement la Substitut Laure Camus. D'après ses déclarations, il était tout à fait conscient de ce qu'il était en train de faire. Ce qui me gène aussi, c'est que ce psychiatre n'est pas un expert judiciaire mandaté par la cour d'Appel. Il y a un homme qui est mort. Il est important de s'assurer précisément de la santé mentale de son présumé meurtrier ».
Chea Sok, a été déféré hier, vers 16 heures au parquet de Laon. Laure Camus a ouvert une information judiciaire. Le juge d'instruction a ensuite mis en examen le présumé meurtrier, d'homicide volontaire aggravé car commis sur personne vulnérable.
Un danger pour lui-même et les autres
A l'issue, Chea Sok, devait ensuite passer devant le juge des libertés et de la détention. Une chose est sûre, il ne devait pas hier soir, retrouvé la liberté. Un arrêté d'hospitalisation d'office devait être pris par la préfecture de l'Aisne. A la sortie du tribunal, Chea Sok, devait ainsi être emmené à l'hôpital psychiatrique de Prémontré.
Selon la procédure, à son arrivée, un deuxième médecin psychiatre devait l'examiner. S'il devait alors arriver à d'autres conclusions que celles du premier psychiatre : c'est-à-dire qu'il juge finalement que l'état de santé mentale de Chea ne nécessite pas une hospitalisation en milieu fermé. Il devait alors être emmené en prison. « J'ai demandé par précaution, un mandat de dépôt. Je ne peux pas laisser un tel individu, dangereux pour lui-même et les autres, en liberté. » Prochainement, le juge d'instruction devrait ordonner une double expertise psychiatrique afin de préciser clairement l'état de santé mentale de Chea Sok. Pour un policier, « une longue bataille d'experts commence.

»Aurélie BEAUSSART

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comme souvent, des indices intéressants ici également : l'auteur du crime a 32 ans mais est soigné depuis plusieurs années pour des troubles psychiques... serait-ce depuis l'entrée dans sa période critique septennale à 27 ans et demi environ ?
ensuite son agression a l'air d'être le fait d'un grand coup de colère, de rage : or si cela arrive, cela arrive de préférence le jour critique émotionnel. Chea est-il un natif du mardi (si c'est arrivé dans la nuit de lundi à mardi)?

le frère Vy a 41 ans et se trouvait peut-être, s'il a autour de 41 ans et demi, à l'entrée de sa période critique septennale des 42 ans : cela peut le rendre insupportable voire infernal. il peut aussi se trouver dans un jour critique émotionnel qui peut aussi le rendre plus difficile... n'est-il pas dit : "il a indiqué avoir agi parce qu'il ne supportait plus l'état de santé grabataire de son frère : non pour mettre un terme à ses souffrances mais bel et bien pour avoir la paix"

donc autant d'éléments faciles à vérifier et qui permettraient éventuellement de comprendre un peu mieux ce qui a pu se passer...

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