http://www.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-et-si-la-depression-etait-un-signe-de-maladie-cardiaque-_954.htm
ET SI LA DEPRESSION ETAIT UN SIGNE DE MALADIE CARDIAQUE ?
Actualité publiée hier
Société européenne de cardiologie
Lors des dernières sessions scientifiques de la Société européenne de cardiologie à Münich, a été abordé un sujet parallèle à la physiopathologie cardiovasculaire mais qui empoisonne le suivi de nombre de patients par les cliniciens : la dépression. On s’est longtemps posé la question : dépression facteur de risque de cardiopathie ou cardiopathie facteur de risque de dépression ? En fait, la question doit plus être posée ainsi : la dépression est un facteur d’évolution péjorative d’une cardiopathie (adverse cardiovascular outcomes), et que faire ?
La dépression, majeure ou mineure, peut aujourd’hui être évaluée avec précision par des échelles spécifiques, en termes de score de gravité, telle la CDS (Cardiac Depression Scale) en 26 items que le patient doit coter, validée en 1996, a rappelé le Pr David L. Hare (Austin Hospital, Université de Melbourne, Australie), l’un des auteurs de sa publication (1). Validation apparemment non prise en compte par la dernière édition du DSM-IV, justifiant sa réévaluation en 2008.
Le DSM (American Psychiatric Association’s Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) est un manuel de référence mondiale. Il définit les symptômes de la dépression : humeur dépressive, anhédonie (absence d’intérêt ou de plaisir pour des activités habituellement plaisantes), augmentation ou réduction du sommeil, modifications de l’appétit et/ou du poids, modification de l’activité psychomotrice, manque d’énergie, difficulté à se concentrer, à prendre des décisions, pensées culpabilisantes ou auto-dévalorisantes, pensées de mort ou de suicide.
Le diagnostic est posé sur la présence d’au moins un des deux items majeurs (humeur dépressive, anhédonie) et sur au moins deux des autres items, présents la plupart des jours pendant 2 semaines au moins. Chez 204 patients, la CDS a montré une spécificité de 81 % et une sensibilité de 100 % pour diagnostics de dépression majeure, faisant jeu égal avec l’échelle BDI (Beck Depression Inventory), une spécificité de 76 % et une sensibilité de 97 % pour diagnostic de « n’importe (any) quelle dépression », identifiée chez 28 % des cardiaques ambulatoires (outpatients). CDS et BDI sont comparables pour diagnostic de dépression majeure, bien visible, peut-on dire. La CDS diagnostique mieux la dépression légère (mild), moins visible à première vue.
La dépression est courante chez les insuffisants cardiaques (heart failure), a souligné le Dr Andrew Stewart, (Austin Hospital, Melbourne) : 22 à 40 % au moins, peut-être même 70 % chez ceux qui sont hospitalisés, en fonction de la sévérité des symptômes, ces patients nécessitant deux fois plus souvent des soins intensifs. Cette co-morbidité cardiopathie/dépression augmente le risque de décès. Certains des symptômes de dépression sont-ils plus à risque que d’autres ?
L’équipe du Dr Stewart a cherché à éclaircir ce point avec l’échelle CDS (2) chez 374 insuffisants cardiaque (âge moyen 68 ans, 73 % d’hommes) récemment diagnostiqués, 54 % en classe 2 NYHA, 23 % en classe 1, 21 % en classe 3 et 2 % en classe 4. Durant 3 ans de suivi, 23,5 % des patients sont décédés.
Conclusion : effondrement de l’humeur et/ou anhédonie sont associés de façon indépendante avec une augmentation de la mortalité,
La prescription d’antidépresseurs est-elle justifiée chez le patient au stade du syndrome coronarien aigu (SCA) ? Le Dr Marianna Mazza (Institut de Psychiatrie, Université Catholique Rome) a présenté une méta-analyse (8 études) sur 3 454 patients, 3 118 sous antidépresseur pendant au moins 6 mois contre 336 sous placebo (3). Le produit prescrit était majoritairement un inhibiteur du recaptage sélective de la sérotonine, d’autres patients étant sous thérapie comportementale.
A 6 mois, les patients sous antidépresseur ont montré une amélioration significative (en points) de leurs symptômes, une moindre fréquence d’hospitalisations, d’infarctus du myocarde, de nécessité d’une revascularisation coronarienne, et moins de décès. Les antidépresseurs sont des produits sûrs, notamment d’un point de vue cardiovasculaire pour le Dr Mazza, le biais dans cette compilation pourrait être le faible nombre de patients sous placebo, mais néanmoins elle conclut que le traitement antidépresseur doit être envisagé en routine dans les cas appropriés.
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peut-être a-t-on observé l'âge précis des personnes ? il est probable que l'on aurait trouvé plus de dépressions plus sévères vers 63 ans, vers 70 ans, et vers 77 ans, puisque ce sont les périodes critiques présentes à ce moment là de la vie...
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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