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Côtes d'Azur - “J’ai couru, je pissais le sang, il me pourchassait avec son arme”
David G., 27 ans, meurtrier présumé du sexagénaire tué samedi dans son appartement à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes), avait déjà agressé le gardien de l’immeuble. Ce dernier, véritable miraculé, témoigne.
Même si le souvenir est pénible, Marcel Rodriguez, 62 ans, concierge de la résidence Roc Martin à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes), a décidé de relater ce matin du 3 mai 2005 où un habitant de l’immeuble lui a asséné 18 coups de couteau. Après onze jours de coma, il a miraculeusement survécu. Son agresseur est le même homme qui a poignardé trois personnes, samedi, dans cette même résidence. L’un d’entre eux est décédé. Marcel Rodriguez, gendarme à la retraite, le connaissait. Si aujourd’hui il a décidé de parler, c’est « pour faire avancer les choses ». Car à ses yeux « trop de petits détails font que le drame de samedi était prévisible ». Il raconte à France-Soir.
FRANCE-SOIR. Quand vos ennuis avec David G. ont-ils débuté ?
MARCEL RODRIGUEZ. Cet homme a commencé par faire une fixation sur un couple de retraités qui habitait au quatrième étage de l’immeuble. Ces derniers lui avaient reproché de faire du bruit. Un jour, il est monté avec un couteau jusque devant chez eux. Ils l’ont vu par l’œil-de-bœuf et ne lui ont donc pas ouvert la porte. Ils ont quitté la région deux mois plus tard. Ils se savaient en danger. Au départ, cet homme n’avait rien contre moi. Mais, le 31 décembre 2004, il a sonné à la porte de ma loge. Il m’a gazé avec une bombe lacrymogène. C’est là que j’ai compris que j’étais la nouvelle personne qu’il visait. Quelques jours plus tard, j’ai écrit au procureur de la République de Nice et au maire de Roquebrune afin de les alerter de la dangerosité de cet individu. Le réveillon du 24 au 25 décembre, il avait mis le feu aux haies autour de la résidence. Mais rien n’a été fait.
Jusqu’à ce matin du 3 mai 2005…
Mon agresseur m’a attendu toute la nuit. La veille, je sortais les poubelles, il m’attendait. Je suis parti en courant. Il m’a poursuivi mais, quand il a vu qu’il ne me rattraperait pas, il s’est assis sur un banc. Des personnes m’ont ensuite reconduit chez moi en voiture. J’ai appelé le commissariat, les policiers m’ont conseillé de ne pas quitter mon domicile. Le 3 mai au matin, je balayais dans une allée de la résidence. Il devait être 7 h 45. Je me suis tourné et je l’ai vu à un mètre de moi. Il était armé d’un couteau de plongée. Il m’a poignardé dans le dos, j’ai couru, je pissais le sang, il me pourchassait avec son arme, a essayé de me taper à la gorge. Ma fille m’a entendu hurler, elle est venue, il l’a menacée. Puis les secours sont arrivés. Je n’ai pas d’autres souvenirs. Seules les images de son visage et du couteau restent imprimées dans ma tête.
David G. a ensuite été hospitalisé d’office puis il est ressorti. Comment l’avez-vous vécu ?
Un jour, la présidente de la copropriété m’a téléphoné pour me dire qu’il était revenu au quatrième étage de l’immeuble. C’était en avril 2009. Une autre fois, quelqu’un l’a aperçu dans une voiture près de Roc-Martin. Je me suis dit que s’il revenait sur les lieux et qu’il allait au quatrième étage, c’est qu’il y avait quelque chose. J’ai écrit au procureur, au maire, au commissariat, au préfet. Je ne sais pas si c’est grâce à mon courrier, mais il a été de nouveau interpellé par la police.
Après l’agression de samedi, qui a coûté la vie au nouveau locataire du quatrième étage, n’êtes-vous pas un peu désabusé ?
J’ai été très peiné par ce décès. Michel L. a été à mon chevet après mon agression. Je peux comprendre ce qu’il a ressenti lorsque David G. l’a poignardé. Il a dû se voir partir comme je me suis vu mourir… C’est un mort de trop. J’ai l’impression qu’avec mon épouse nous avons combattu tout ce temps pour rien du tout. Mais je compte quand même continuer mon combat pour lui.
Source : France 3
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il y a quelques données importantes ici, bien que l'on ne soit pas sûr de leur parfaite exactitude. les professionnels pourraient cependant s'en servir pour analyser et estimer préventivement la dangerosité d'un individu, ce qui est bien le cas ici.
un individu qui a des problèmes psychiatriques aura - plus encore qu'un individu en temps normal - tendance à "fonctionner" d'après ses cycles physiques et émotionnels, ainsi que ses jours critiques.
ceci pour la simple raison que périodes et jours critiques sont périodes et jours de pulsions/désinhibition : deux éléments moteurs dont le premier provoque l'action et le second la facilite.
cela a pour résultat que l'on peut facilement vérifier si les agissements d'une personne correspondent à ces périodes et jours de pulsions/désinhibition. .
on reprend alors les dates citées :
samedi 25 décembre 2004 : met le feu
vendredi 31 décembre 2004 : bombe lacrymogènbe
mardi 3 mai 2005 18 coups de couteau
samedi 3 janvier 2010 : meurtre de Roquebrune
sont périodes critiques : 24ème année de vie
28ème année de vie
ce qui est le cas ici.
jour critique physique : il est variable (env.chaque 6ème jour mais c'est un important jour de pulsions)(date de naissance nécessaire pour déterminer ce jour)
jour critique émotionnel : il est hebdomadaire : les passages à l'acte (récidives) ont alors lieu toujours le même jour de la semaine ou le soir la veille de celui-ci.
(voir ci-dessus samedi/vendredi/samedi, le mardi étant le seul jour qui ne correspond pas - il pourrait donc être un jour critique physique).
tout ceci serait mieux avec la certitude sur les dates, bien entendu...
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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