samedi 2 mars 2013

décès

Sauveterre (64) : mort d’une Anglaise, son fils mis en examen
 La dame avait été retrouvée en décembre. Son fils est suspecté de non-assistance à personne en danger et escroquerie. Gabriela Shawler a été retrouvée sans vie dans sa maison L’enquête sur le décès d’une vieille dame anglaise de 75 ans, Gabriela Shawler, retrouvée sans vie, chez elle, à Sauveterre-de-Béarn, le 27 décembre dernier, s’intensifie.
 Hier, le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire pour escroquerie et non-assistance à personne en danger, qui vise le fils aîné de la défunte. Présenté en fin d’après-midi devant la juge d’instruction Isabelle Ardeeff, l’homme, âgé de 55 ans et qui vivait avec sa mère dans la maison que cette dernière avait achetée en 2011, au 12 rue Saint-André, a été mis en examen de ces chefs, après plus de deux heures d’audition. Il est ressorti vers 20 heures du palais de justice, libre, mais placé sous contrôle judiciaire. Il lui est notamment interdit de quitter le territoire le temps des investigations, confiées aux gendarmes de la brigade de recherches d’Orthez.
 4 jours avec sa mère morte La justice espère ainsi faire la lumière sur les troublantes circonstances de la mort de la vieille dame, installée depuis plusieurs années en Béarn et qui s’adonnait au commerce d’antiquités, activité dans laquelle son fils l’aidait. C’est une amie de la défunte qui a fait la macabre découverte le 27 décembre, en voulant lui rendre visite. Alertés, les gendarmes ne constatent aucune trace de violence sur le corps de la victime, qui souffrait de maladies cardiovasculaires. La date du décès est fixée au 22 décembre. Mais ce qui ne présente, dans un premier temps, aucun élément suspect, prend une nouvelle tournure lorsqu’un autre des cinq enfants de la septuagénaire débarque d’Angleterre, le 30 décembre, pour régler les formalités d’obsèques. L’homme signale la disparition de bijoux de valeur et de la carte bleue de sa mère. Le parquet ouvre aussi sec une enquête pour vol et recherches des causes de la mort. Dès le lendemain, le fils aîné est placé en garde à vue. Les bijoux sont retrouvés dans son camion, dans lequel il vit de temps en temps. Devant les gendarmes, il reconnaît avoir été présent au domicile de sa mère dans la nuit du 21 au 22 décembre. Explique l’avoir aidé à se coucher et l’avoir découverte morte, le matin. Au lieu d’avertir les autorités, il raconte être resté quatre jours dans la maison avant de quitter Sauveterre, le 26 décembre, avec les bijoux et les moyens de paiement. Un périple pendant lequel la carte bleue aurait été utilisée à plusieurs reprises, dans des commerces. « Il a été très choqué de trouver sa mère sans vie et a perdu pied avec la réalité, explique son avocat Me Jean-Michel Escudé-Quillet. Seule l’enquête pourra permettre de prouver, le cas échéant, les faits qui lui sont reprochés et qui, à ce stade, ne sont pas avérés. » Diminuée la veille du décès
 Si l’autopsie réalisée à l’institut médico-légal de Toulouse n’a révélé aucune anomalie, la justice soupçonne toutefois le quinquagénaire de ne pas avoir porté assistance à sa mère, qui ne se serait pas sentie bien et se serait déclarée très fatiguée la veille de son décès. Des analyses toxicologiques requises par le parquet ont révélé la présence d’une forte dose de somnifère dans le sang de la vieille dame. « Une dose importante, mais non mortelle », précise le procureur Jean-Christophe Muller. Des analyses complémentaires ont été ordonnées. Les résultats ne sont pas encore connus. Source : Sud Ouest le 2 mars 2013
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