dimanche 8 juillet 2012

drames conjugaux, familiaux... et suicides

De l'amour au meurtre
Pierre Thériault
Diplômé en psychologie et en criminologie entre autres, l'auteur a travaillé pendant près de 20 ans comme agent de probation auprès des tribunaux.

"On a trouvé jeudi matin une femme morte dans son condo de LaSalle; son mari serait le principal suspect. Il est bien sûr trop tôt pour savoir si c'est un cas de violence conjugale qui se serait terminé en meurtre, mais comme ces événements ne sont malheureusement pas rares, on peut légitimement se demander: que se passe-t-il pour qu'une personne en arrive à tuer son conjoint, éventuellement ses enfants et quelquefois se suicide ensuite?(.....)
Cela dit, les échecs de relation de couple étant fréquents et normaux, peut-on reconnaître les personnes susceptibles de réagir par le meurtre? (.....)
Sachant cela, on peut se demander pourquoi les personnes vivant ces situations ne commettent pas toutes l'irréparable. (.....)
Pour éviter que la violence conjugale ne devienne meurtrière, il faut donc être attentif à la conjugaison de trois éléments: la perte de foi dans le couple, certains types de personnalité, et certaines situations vécues comme intolérables.
http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201207/06/01-4541414-de-lamour-au-meurtre.php

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intéressants questionnements, dans cet article... car les réponses sont aussi apportées par la "théorie des cycles" dont je parle...

que se passe-t-il pour qu'une personne en arrive à tuer son conjoint, éventuellement ses enfants et quelquefois se suicide ensuite?
il y a bien sûr des tensions importantes et fréquemment des problèmes conjugaux qui vont conduire à une séparation, elle même conduisant à la nécessité de "refaire sa vie" mais aussi celle de se "partager" les biens... et les enfants... 
mais il faut quelque chose en plus puisque : 
on peut se demander pourquoi les personnes vivant ces situations ne commettent pas toutes l'irréparable.


ce plus est un "élément faciliteur" d'un passage à l'acte dramatique... selon les situations et les scénarios, mais il est majoritairement présent, dans les drames arrivés, d'après mes observations. 
et ils sont plusieurs, ces éléments... : 
- période critique (période critique septennale essentiellement, mais aussi année critique physique, et période anniversaire)
- jour critique (jour critique émotionnel, jour critique physique, jour critique intellectuel)


alors,  peut-on reconnaître les personnes susceptibles de réagir par le meurtre?
oui et non... on peut reconnaître les "personnes plus à risque" et ce sont celles qui répondent aux conditions ci-dessus, c'est à dire chez lequelles l'un ou l'autre - ou plusieurs (c'est fréquent) éléments à risque ou "faciliteurs" cités ci-dessus sont présents... 
mais là aussi, bien entendu, et heureusement, tous ne passent pas au meurtre... le risque d'escalade est cependant bien plus important si l'un ou l'autre ou plusieurs des éléments cités sont présents.
dans le cas du drame de LaSalle l'auteur suspecté entre dans sa période critique septennale des 49 ans. resterait à vérifier s'il n'y a pas encore présence d'un autre élément, comme un jour critique, ce qui est fréquent.



on peut voir aussi
http://rythmescycleshumains.blogspot.fr/p/pulsionsdesinhibition.html
http://rythmescycleshumains.blogspot.fr/p/prevention.html



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